Dire Dieu aux jeunes publics - France Catholique
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Marie dans le plan de Dieu
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Dire Dieu aux jeunes publics

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Le dessinateur et chanteur Brunor, part en tournée à travers toute la France durant les prochains mois : écoles catholiques ou publiques, aumôneries de lycée ou d’université, paroisses, rencontres privées, signatures de livres dans les librairies catholiques ou non, expositions d’affiches. Son thème sera celui de son prochain livre (à paraître le 8 décembre aux éditions Viltis) : LA QUESTION INTERDITE, enquête sur la personne du Christ, enquête pour l’unité des chrétiens…
Si vous voulez profiter de l’événement, il est encore temps de vous signaler… Il reste quelques dates possibles.

Brunor, pendant plusieurs mois, on va vous retrouver chaque semaine dans l’hebdomadaire France Catholique avec une nouvelle bande dessinée sans case. Est-ce encore une question de jeune qui vous a lancé dans cette nouvelle enquête ?

Oui, je vais à la rencontre de centaines de jeunes, chaque année, grâce à mes crayons et à ma guitare. Mais d’abord sur mon quartier, ma femme et moi accompagnons des jeunes de 16 ans pour les préparer à la confirmation. C’est une question de l’un d’eux qui m’a invité à creuser la question de la Bible /sciences qui renvoie à la question création/ évolution, qui conduit à quantités d’autres aspects philosophiques. Fort des informations que j’avais trouvées pour éclairer la question de ce jeune Nicolas, j’ai décidé de les partager avec le plus grand nombre et de consacrer du temps à réaliser un livre accessible à tous, car ces questions sont très actuelles. C’est ainsi qu’est né L’Univers imprévisible.

Et votre précédent ouvrage, www.Jésus qui ?

Il est né de la même démarche ; mais cette fois, c’est à la suite d’un concert où je chantais mes chansons devant plusieurs milliers de jeunes que la discussion s’est poursuivie à propos de Dieu, du Christ… Au bout d’un moment, il y a toujours l’une ou l’autre pour partager un doute de fond : « Mais Jésus, on n’est même pas sûr qu’il ait existé ! »
J’ai réalisé que les informations à ce propos n’arrivent pas jusqu’aux jeunes. Pourtant, tous les historiens savent aujourd’hui, qu’un certain Jésus a existé. Son existence historique n’est plus mise en doute. La question est de savoir qui il est.

C’est justement l’objet de votre nouvelle enquête : La question interdite.

Oui, il s’agit d’aider le lecteur à comprendre comment l’Église a précisé sa pensée pour mieux exprimer qui est le Christ… Mais avant d’y venir, il fallait prendre en compte l’interpellation suivante : « D’accord, Jésus a existé, mais comme son histoire n’est relatée que par des « comparses », quel crédit peut-on accorder aux Evangiles ? Les auteurs auraient pu tout inventer ! » C’est toute la question de www.Jésus qui ?

C’est un peu exagéré, à ce moment là, on peut tout remettre en cause !

Pour ma part, je pense que toute question est bonne à prendre au sérieux, et si nos contemporains sont de plus en plus exigeants avec l’authenticité, c’est plutôt une qualité.

Donc, rejoignons-les dans cette démarche scientifique et voyons jusqu’où on peut aller ensemble. Faisons une enquête dans les domaines de l’archéologie, l’étude des textes anciens, les datations, et cherchons des indices. Il y en a énormément, et ils plaident pour une authenticité de ces textes. Alors, quand on réalise que cette histoire n’est pas un conte de fées, ni une pieuse fiction, on cesse de croire au Père Noël, pour envisager le Christ avec un peu plus d’étonnement. Si la réponse existe quelque part, quel dommage de tourner en rond sans y avoir accès.

Vous semblez dire que même des jeunes chrétiens sont
dans le doute à propos du Christ …

Oui, sur cette question ou sur d’autres. D’ailleurs leurs animateurs chrétiens le savent, mais ils me disent qu’ils n’ont pas toujours été formés pour fournir des informations en relation avec ces exigences nouvelles, à propos d’évolution/création par exemple. Pourtant, bon nombre d’indices sont là, présents, souvent trop enfouis dans des ouvrages érudits, qui n’arrivent pas jusqu’au public.

Je suis passionné par ces enquêtes qui me conduisent à déterrer des infos étonnantes et les raconter de façon intéressante.

Or la bd et la chanson sont des langages qui parlent aux jeunes, et il se trouve que j’ai la chance de les pratiquer comme des langues maternelles. Mes livres me permettent de rejoindre les jeunes en allant les rencontrer là où ils sont, dans les écoles, les aumôneries, les festivals de rock chrétien et même les prisons.

Comment se passent vos animations ?

Ce n’est jamais pareil, car j’essaye d’être à l’écoute du groupe qui m’accueille. Certains ont déjà lu le livre, d’autres auront vu l’une ou l’autre de mes expos. D’autres se demandent qui est ce type qui arrive avec une guitare et des dessins sur Cd… Dans tous les cas, je jongle avec trois modes d’intervention dans la même rencontre :

– Projection de dessins humoristiques sur des questions sérieuses, tirés de mes livres.

– dialogue autour de questions soulevées par ces montages de dessins

– quelques chansons pour apporter un peu de poésie, mais aussi une dimension plus spirituelle qui peut conduire à un temps plus priant.

Tout cela suscite des questions et certains poursuivent le dialogue à l’issue du « temps réglementaire »… D’autres poursuivent plus loin en questionnant par mon site.


Quelques exemples ?

La semaine dernière une rencontre très sympathique avec des étudiants et lycéens au Mans…
Une tournée de trois jours en Suisse avec plusieurs groupes de jeunes et une intervention au cours d’un culte protestant…
Un après midi à Tours avec 200 collégiens de 4° et 3° d’un seul coup ! Puis une soirée avec des paroissiens de toutes générations.
Une soirée organisée par un groupe de 25-30 ans.
Une journée à St-Gilles Croix de Vie avec différents niveaux et les parents le soir…
Des étudiants à la cathédrale d’Evry avec le père Riton.
Une intervention au mini-Frat des Yvelines,
différents Frats de Jambville…
Il y a un projet pour Londres, et j’aimerais bien aller en Corée où un éditeur fait traduire tous mes livres en ce moment !

Toujours avec ce rythme à trois temps ?

Oui, c’est une valse qui permet d’aller loin et dont j’ai souvent des échos par la suite, via les e-mails… Et puis il y a aussi les concerts comme cette nuit du passage à l’an 2008 où j’ai été sollicité par les responsables de Lourdes pour un concert devant mille personnes. J’ai chanté mes morceaux pendant 1h 30 avant de passer le relais au groupe Ararat. Une autre fois, j’ai eu le bonheur de chanter sur la grande scène de l’Unesco, ou devant 5000 jeunes à Paray le Monial. Mais s’il n’y a pas toujours autant de monde, j’aime aussi chanter et dialoguer avec des plus petits groupes comme à la prison de Bois d’Arcy dont un des 25 détenus présents « fêtait » ses 18 ans.


Vous parliez de « déterrer des informations »…

C’est le mot ! J’ai parfois l’impression d’être un archéologue qui découvre une petit bout de terre cuite, qui s’avère être la promesse d’un trésor. Par exemple, dans le scénario de la Bd Bernadette, affaire non classée, j’ai déterré un trésor enfoui depuis 150 dans les archives de Lourdes : Au cours de l’apparition du 24 février Bernadette a éclaté de rire ! Elle a ri avec Marie pendant un bon moment, plusieurs témoins en ont été frappés et l’ont relaté dans les interrogatoires administratifs. Qui, aujourd’hui sait cela ? Personne, car parmi les centaines de livres ou films sur Lourdes, aucun n’a évoqué cet événement. Pourtant ce rire si rafraichissant était là, il aurait pu faire du bien aux lecteurs depuis 150 ans, mais on l’avait oublié, enterré. C’est un trésor, une source cachée.

Pour la Jehanne d’Arc, c’est le même problème, mais aussi la même solution, car nous disposons également des archives des procès.

Et votre bande dessinée sur Jeanne d’Arc paraît en ce mois d’octobre.

Oui, et je suis allé chercher les paroles authentiques consignées dans les minutes des procès.

D’ailleurs elle ne s’appelait pas Jeanne, mais Jehanne. J’espère que les lecteurs la découvriront dans sa belle simplicité et surtout, son intention très moderne de gagner la paix.

Elle a compris qu’aucune paix durable ne se bâtissait sur une oppression et une occupation.

La question interdite Semble suivre la même démarche ?

Pour La question interdite, je suis vraiment heureux d’avoir pu exercer cette même dynamique qui consiste à extraire des informations pour les amener au grand jour.

On va découvrir comment un concile inconnu du grand public a posé les bases de l’unité possible pour les chrétiens. On va comprendre que le Christ nous parle d’une union à Dieu dont on a oublié qu’elle respecte l’homme à ce point. On va retrouver les racines oubliées, plongées dans le prophétisme hébreu et tout l’oxygène que cela apporte à notre christianisme…

Le prophète Osée osait dire : « Mon peuple se meurt faute de connaissance ! »

En ce qui concerne le problème de la transmission de la foi, j’ai l’impression de traverser un désert, au volant d’un camion citerne rempli d’eau potable.

Il y a des quantités d’informations à transmettre, qui sont en mesure de réveiller et enthousiasmer des jeunes et ceux qui leur ressemblent, mais elles n’arrivent pas jusqu’à nous !

Beaucoup d’animateurs chrétiens tellement généreux de leur temps et de leur énergie vivent des temps forts avec leurs jeunes, mais sont désolés de ne pas pouvoir aller plus loin. Ils se sentent démunis et trouvent que la lutte est par trop inégale avec l’univers offert aux jeunes.

Mais lors de mes rencontres/animations je vois bien le pétillement dans les yeux de chacun quand on partage les trésors déterrés.

Chaque information solide permet de mieux comprendre et d’avancer.

Pour lire les premières pages du prochain album de Brunor aux édition Viltis :

http://www.brunor.fr/PAGES/pages-QuestionInterdite/questionInterdite-page01.htm

Bon de commande :

http://www.france-catholique.fr/La-Question-Interdite-Enquete.html