Hervé et Martine Catta, la co-fondatrice de la communauté de l’Emmanuel, ont eu l’immense douleur de perdre un enfant encore très jeune dans un dramatique accident. Paradoxalement, cette épreuve a encore plus cimenté leur couple et leur foi. Leur fils a laissé une trace lumineuse et durable pour toute leur famille et bien au-delà. Pour Hervé, cela a décuplé son attention à la spiritualité de la petite enfance.
Culte de Jésus enfant
Cette spiritualité passe aussi par un culte, désormais quelque peu négligé dans notre partie du monde, celui de Jésus enfant. Pas seulement le petit enfant nu de la crèche de Noël, adoré par les mages, ou celui vénéré par le sage Syméon et la prophétesse Anne dans le Temple de Jérusalem. Mais aussi le jeune enfant Jésus triomphant, issu de toute une spiritualité carmélitaine. Celle-ci s’est développée à partir de l’Espagne du XVIe siècle et en France au siècle suivant, se diffusant dans toute l’Europe. On en a une manifestation éclatante, avec, par exemple, la représentation du Saint-Enfant Jésus de Prague en ses magnifiques habits brodés. On pense aussi à la beaucoup plus simple statue du Petit Jésus roi d’amour, dont Mère Yvonne-Aimée de Malestroit (1901-1951) s’est fait la propagandiste infatigable.
Ce Dieu enfantin, et donc vulnérable, a nourri toute une part de la culture catholique, donnant lieu à d’inégalables œuvres de grands maîtres et aussi à toute une production artistique que l’on qualifie désormais, avec une certaine distance, de « sulpicienne ». Mais il a surtout le don de parler à l’imaginaire des enfants eux-mêmes.
Jésus, devenu adulte et au cours de sa vie publique, a demandé que l’on laisse les petits enfants venir à lui et a exigé de ses disciples qu’ils deviennent comme ces petits enfants pour pouvoir le suivre dans son Royaume.
Question vitale
Hervé Catta montre, dans une nouvelle brochure d’évangélisation, que Dieu parle aux enfants à travers toute la Bible. Avec son style habituel, fait de haute culture et de témoignages de vie très personnels, l’auteur pose aux familles une question vitale à ses yeux. Celle de la date de la Première communion. À la suite des intuitions du pape Pie X, il plaide pour accorder aux petits enfants de recevoir Jésus dans leur corps le plus tôt possible… Avec des éléments de discernement qu’il faut bien entendu préciser. C’est l’objet de ces quelque 24 pages aussi passionnantes qu’inspirantes. Ce texte simple et convaincant et des images magnifiques constituent un événement éditorial qui parlera directement au cœur des parents. Il mérite d’être diffusé largement et médité par chacun.
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Diffusé en librairie (Salvator Diffusion, librairie Téqui) et en paroisses (commandes à ACC, 870 route de Balansun, 64300 Sallespisse).Hervé Catta, Jésus et les enfants. La première communion, éd. France-Empire, 24 pages, 1 €.
Pour aller plus loin :
- La France et le cœur de Jésus et Marie
- Dénoncer les abus sectaires dans la vie consacrée et passer l’épreuve en union au Christ Epoux
- EXHORTATION APOSTOLIQUE POST-SYNODALE « AFRICAE MUNUS » DU PAPE BENOÎT XVI
- Jean-Paul Hyvernat
- Le défi du développement des peuples et le pacte de Marrakech - la fuite en avant des Nations Unies