Une certaine dame au joli nom d’oiseau prétend supprimer la liberté d’opinion ainsi que d’expression à ceux qui n’apprécient pas la suppression d’un enfant dans le sein de sa mère : Madame Laurence Rossignol, ministre des Droits des Femmes, est d’une opinion contraire et de ce fait entend lutter contre les « sites Internet opposés à l’avortement ». « Je ferai, proclame-t-elle ‘’urbi et orbi’’, une annonce pour expliquer comment nous allons faire reculer ces sites manipulateurs »… C’était il y a quelques jours, le samedi 17 septembre.
Elle pense que ces sites sont calamiteux et va jusqu’à qualifier leur opposition de « délit d’entrave numérique » : j’avoue avoir été rendu perplexe autant que surpris par cette expression, dont je reconnais que cette ministre – même si je refuse d’être sous sa coupe – a le droit de l’exprimer. Mais elle me paraît quasi ‘’paroxysmique’’, à moins qu’il ne s’agisse que d’une certaine ‘’paranoïa politique’’…
Par contre les moyens qu’elle entend mettre en œuvre me semblent, plus que fabuleux, contraires au droit naturel : le coupable, dit-elle, devra être sanctionné par « deux ans de prison » plus « une amende de 30.000 euros » soit deux peines à la fois : une paille pour n’avoir ‘’exprimé’’ qu’une ‘’opinion’’ soutenue sans la moindre réserve possible parce que parfaitement légitime. Exemple : la peine de mort a beau avoir été supprimée par une loi, n’importe quel quidam a le droit de dire qu’il n’est pas d’accord avec elle, même si elle se trouve être une excellente loi. Ce désaccord ne saurait être valable que si, par un référendum légal, une majorité d’électeurs ne l’approuvaient pas : mais le droit à formuler cette opinion reste indiscutable : en effet elle ne relève pas du crime.
Que pense le ministre de la Justice de ce que risquent véritablement les responsables des sites en question ? Je parlent des responsables, étonné que la dame ministre ne nomment que les sites : il va de soi qu’il aurait été préférable qu’elle ose s’attaquer directement aux auteurs, seuls évidemment à être jugés, fut-ce par on ne sait quelle cour…
Le citoyen que je suis a naturellement le « droit de penser » que la loi donnant aux femmes le droit d’avorter a été une loi pernicieuse et coupable : rien de plus et rien de moins qu’une incitation à une violence indigne d’une société civilisée, qui de ce fait d’ailleurs a cessé de l’être, civilisée ! Mais cette opinion en soi ne peut pas aller contre ce que la loi a permis, du moins tant qu’un nombre suffisant de citoyens permettrait de la modifier ou de la supprimer.
Vais-je être, du fait des opinions que j’accumule en ce texte, déclaré coupable de ce « délit d’entrave numérique sans même qu’un juge ait été chargé de m’examiner afin de savoir si je suis un malade de l’esprit, un malfaisant grincheux et/ou misogyne, surtout quand elles, ces opinions, sont sans capacité à nuire à l’étrange « nouveau droit fondamental », ignoré pendant des centaines de siècles mais par bonheur mis en lumière par les héros d‘un socialisme en le sein duquel nous sommes enfermés, nous autres rétifs à toute perversion morale aussi bien que politique ?
Pour paraître encore plus dangereux, j’insiste en refusant d’admettre que l’avortement puisse être déclaré un droit, fut-il « droit des femmes », parce qu’il n’est qu’une commodité parmi d’autres.
La loi votée en 1975 ne fut que le fruit d’une lâcheté – encore qu’elle a été tellement remaniée, retravaillée, ré-enrichie en nouvelles commodité, accablant plus encore les tout petits -, au point que cette disgrâce continue d’accabler l’âme de leurs auteur. Ce fut au moment où les neurones de Monsieur Giscard Estaing (depuis cette date il ne mérite plus l’accent de noblesse, à mon très solitaire avis…) se sont agités en tout sens en même temps que ceux de Madame S. V., que je ne veux pas accabler, ce qui serait mauvais pour la liste impressionnante des honneurs qui lui furent attribués de cet année là à celles d’aujourd’hui : mais je dois tout de même dire que la lâcheté en question a été le refus de prêter attention à la proposition qui fut sérieusement faite de plutôt venir en aide aux femmes en détresse que de leur permettre cet acte sanglant contre les « tout petits » ! ‘’On’’ la trouva trop coûteuse et pas assez un « service » rendu aux femmes désireuses d’être délivrée légalement de l’enfant gênant qui les encombrait : en somme la monnaie l’a emporté sur la vie, le confort sur le devoir.
Aujourd’hui, notre peuple, littéralement enseveli sous les avalanches d’arguments glorieusement catapultées par le plus grand nombre d’officiels, d’intellectuels, d’esthètes de la Mode, d’artistes en vogue, d’écrivains sans enfant (comme sans femme d’ailleurs), ne peut qu’être abasourdi quand ceux qui ne furent ni ne sont devenus adeptes de la secte sacrificatrice parviennent à lui faire connaître l’impensable nombre de victimes, plus de huit millions deux cent mille, qui ont été soumis à l’une ou l’autre des « formules d’exécution ».
Ce qu’il y a d’horrible dans l’opération « ivégéique » c’est que l’embryon à sacrifier a d’abord commencé par être on ne peut plus vivant ! Il suffirait de faire comprendre à la femme résolue à ce que disparaisse cet embryon fâcheux, comporte en lui tout ce qui le définit vraiment comme « être humain », c’est-à-dire de même nature qu’elle et pas du tout, comme certaines femmes aveuglée par leur collyre l’ont souvent prétendu, simple « bout de viande »…
J’ai toujours trouvé bestiales ces campagnes en faveur de cette procédure ignoble : mais toujours j’ai ressenti de la pitié envers ces femmes qui, souvent malgré elles, furent poussées à se rendre chez les médecins avorteurs, aux frais d’ailleurs de la Sécurité sociale, afin de faire disparaître cet embryon ou ce fœtus, petite vie qui aurait pu devenir grande ! Il eut été honnêtement, fortement humain, plus moral aussi, d’aider ces femmes que l’on qualifiait à l’époque « en détresse », au lieu de les obliger à passer par l’étape nauséeuse d’un crime.
Combien de ces femmes, abandonnées à elles-mêmes ont, plus tard, parfois dans leur vieillesse, ressenti soudain une invincible souffrance, tout à fait incompréhensible ? Qui, parmi les donneuses de conseils, parmi les fauteuses de lois, les distributrices – « felix culpa ! » – de nobles sentences apaisantes, sont allées consoler celles qui ont compris trop tard la mauvaiseté de l’acte, celles aussi qui se sont retrouvées incapables d’engendrer à nouveau et donc privé à jamais de l’enfant qu’elles désiraient ?
Tant et tant de conséquences dont je ne puis ici énumérer le nombre ni décrire les ravages psychiques et moraux : je découvre soudain que Madame Laurence Rossignol se rend silencieusement, comme en cachette, responsable de ce que l’on peut nommer très légitimement « délit d’entrave à la vie comme à l’amour ».[1] –
[1] – Je sais bien que l’avortement est devenu pour le plus grand nombre de Français une pratique impossible à éradiquer : et de ce fait ils pensent qu’après tout ce n’est pas un péché grave et que c’est normal de pouvoir ainsi rendre service aux femmes… Mais le pauvre pécheur que je suis croit que cet acte restera jusqu’à la fin des temps comme à la fin du monde un des péchés les plus graves : Jésus n’est jamais revenu sur cette demande si heureuse : « Laissez venir à moi les petits enfants ».
Le point de vue de KOZ
http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2016/09/27/31003-20160927ARTFIG00323-ivg-derriere-le-delit-d-entrave-numerique-une-entrave-a-la-liberte-d-expression.php
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NOUVEAU TOUR DE FORCE DU GOUVERNEMENT POUR IMPOSER UN DÉLIT D’ENTRAVE NUMÉRIQUE À L’IVG
http://www.genethique.org/fr/nouveau-tour-de-force-du-gouvernement-pour-imposer-un-delit-dentrave-numerique-livg-66231.html#.V-q6t6KLSiB
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France Info :
http://www.francetvinfo.fr/sante/grossesse/ivg-le-gouvernement-veut-s-attaquer-aux-sites-de-desinformation_1844883.html
Pour aller plus loin :
- Le défi du développement des peuples et le pacte de Marrakech - la fuite en avant des Nations Unies
- A propos du projet de loi espagnol sur l’avortement
- INTRUSION DE LA THEORIE DU GENRE A L’ECOLE ET DANS LA SOCIETE
- Evolution de la loi sur l'avortement (loi Veil)
- Quand le virtuel se rebelle contre le réel, l’irrationnel détruit l’humanité