Heureux de vous retrouver, chers amis de Radio Notre-Dame pour une nouvelle année ensemble ! Vous me permettrez toutefois, de commencer par saluer deux disparus de cet été, qui furent pour moi des interlocuteurs précieux. Ainsi, Henri Tisot s’en est allé. Et nous en gardons le souvenir ému, ici. Je l’avais salué en direct, lorsqu’il était l’invité de Louis Daufresnes à l’occasion de la publication d’un ouvrage de souvenirs.
Il fut un des rares comédiens de son époque à témoigner ouvertement de sa foi, en présentant à un large public un spectacle de facture tout à fait inédite. Il y affirmait simplement sa foi en Jésus à travers une lecture commentée des Écritures. Il se donnait avec tellement de cœur à sa tâche que les spectateurs en étaient retournés. Adieu, mon cher Henri !
L’autre disparu que je veux saluer aussi est beaucoup moins connu de nos auditeurs. C’était un intellectuel de grande rigueur, un sociologue très original et également courageux. Il s’appelait Paul Yonnet, auteur d’essais importants. Je fus lié avec lui personnellement, alors qu’il était le conseiller scientifique des associations familiales au plan national. Lui, qui, par tradition familiale, venait de la gauche communiste, ne craignait pas de défendre les valeurs les plus essentielles de la famille, se trouvant ainsi l’allié des catholiques, simplement parce que sa quête de vérité, de justice et de sagesse l’en persuadait.
Gravement malade depuis plusieurs années, Paul Yonnet s’était retiré dans sa campagne normande où il poursuivait sa recherche, toujours aussi inspiré par le meilleur de lui-même. À lui aussi, je veux dire merci, pour tout ce qu’il m’a apporté et pour les services éminents qu’il a rendus au bien-commun.