Une vingtaine de jeunes voyous — sur lesquels aucune précision n’a été donnée — a essayé de noyer un policier hier sur une plage de Marseille, après l’avoir roué de coups. Chef de poste de la plage, il avait essayé de faire cesser une altercation entre cette bande et un père de famille dont le bébé de trois mois avait reçu des jets de sable. Les voyous ont voulu maintenir sous l’eau la tête de ce policier. Un autre policier a été obligé d’intervenir avec un pulvérisateur de lacrymogène pour sauver son collègue.
Un garçon et une fille mineurs ont été arrêtés, après un début de panique parmi la foule des estivants. Le désordre règne presque totalement. « Valse mélancolique et langoureux vertige », disait le poète Baudelaire entre le « spleen » et l’idéal, mais il voulait évoquer une « Harmonie du soir » dans « Les Fleurs du Mal »… Ici, on pense plutôt au crépuscule d’un pays, où une violence mal contrôlée donne le vertige et où, encore mélancolique, on cherche en vain l’harmonie. Que l’on soit ou non responsable de l’ordre public. Ou du désordre public…