Sables-d'Olonne : « Des ayatollahs de la laïcité héritiers des coupeurs de têtes » - France Catholique
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Sables-d’Olonne : « Des ayatollahs de la laïcité héritiers des coupeurs de têtes »

La Fédération de Vendée de la Libre pensée, qui avait obtenu le retrait de la statue de saint Michel de l’espace public, goûte une victoire à la Pyrrhus : la mairie a vendu au diocèse une parcelle de terrain à seulement 13 mètres de l’ancien emplacement pour y installer la statue. Entretien avec Yannick Moreau, maire des Sables-d’Olonne.
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@Yannick Moreau, Twitter

Après la demande de déboulonnage de l’Archange par la Libre Pensée en 2021, la justice avait tranché : le tribunal administratif de Nantes leur avait d’abord donné raison, ainsi que la Cour administrative d’appel en septembre 2022 et enfin le Conseil d’État en avril 2023.
Une votation avait été organisée le 5 mars dernier par la mairie. Plus de 94% des Sablais ayant participé au scrutin s’étaient prononcés pour le maintien de la statue. Conforté par le scrutin, Yannick Moreau, maire des Sables-d’Olonne depuis 2019, avait redoublé de zèle pour lutter contre le déboulonnage.

Saint Michel est-il un symbole uniquement pour les catholiques ?

Yannick Moreau : Non, je ne pense pas bien sûr. Vous savez, l’écrasante majorité des Sablais avaient réaffirmé son attachement à cette statue l’année dernière. Ce n’était évidemment pas tous pour des raisons religieuses. Saint Michel est pour beaucoup un symbole de la France, de son Histoire, c’est aussi le patron des parachutistes. Il est la figure de la lutte du Bien contre le Mal dans plusieurs religions d’ailleurs.

Que pensez-vous donc de la volonté de la Libre Pensée de déboulonner la statue ?

Je croyais que ce n’était qu’au Moyen-Orient que l’on faisait sauter des statues pour effacer le passé. Ces ayatollahs de la laïcité sont bien souvent les héritiers des coupeurs de tête. Ils aimeraient faire table rase. Mais on ne construit ni la concorde, ni une nation en faisant table rase.

Y a-t-il un risque que cette affaire serve de précédent pour d’autres ?

Oui, c’est ma crainte. Il faut éviter autant que possible de reculer devant ces assauts. Bientôt ils contesteront tout, comme ils ont déjà commencé à le faire, les noms des villes, des rues ou encore le blason de la ville qui représente la Vierge avec des anges !

En tant qu’élu, pourquoi cette cause vous touche-t-elle autant ?

Sans se mêler de religion, on ne peut pas exclure toute dimension spirituelle du politique. Nous vivons dans un monde où il est plus que jamais nécessaire de garder ses racines et de les cultiver. En tant que maire, je suis un serviteur. Servir mes patries, c’est-à-dire les Sables-d’Olonne, la Vendée et la France, c’est aussi servir leur mémoire. Nous sommes des héritiers. Nous devons nous laisser pétrir par cet héritage et essayer de bâtir, modestement, le meilleur avenir possible.