Des aveugles aux commandes : en France hélas ! - France Catholique
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La justice de Dieu
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Des aveugles aux commandes : en France hélas !

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Les prouesses de Valls sont époustouflantes : il a trouvé un peu de menue monnaie à mettre dans le sac d’Alstom – tout de même deux milliards d’euros alors que pour lancer quinze pauvres petits projets dont dépend, dit son maître, l’avenir de la France, il ne dispose que de quelques maigres centaines de millions ! – ; encore quelques liasses de billets pour « sécuriser » à nos frais des intermittents dont les trois quarts n’appartiennent pas au monde des artistes et dont bien d’autres devraient démontrer qu’ils méritent les sacrifices des Français ; et encore et encore pour mieux remplir le tonneau des Danaïdes qu’est redevenue notre SNCF, sans doute propriété de la CFDT et de SUD ! Sans oublier les largesses, consenties à la louche, pour mieux faire se précipiter le grand nombre des malades plus ou moins imaginaires deux, trois, quatre fois pour un diagnostic et autant d’ordonnances ! Bravo les aveugles qui nous servent de bâtons de commandement !

Deux syndicats et désormais trois comités d‘entreprise pour permettre à ces « favorisés » du rail – ils protestent quand ils entendent ce mot, mais s’ils travaillaient dans le privé, ils en comprendraient rapidement le sens ! – qui peuvent en toute impunité prendre en otages des millions de sous-favorisés, l’ensemble des Français en l’occurrence !

Les intermittents, c’est à prévoir, seront de plus en plus nombreux à s’inscrire dans leur « profession », notamment les électriciens, les peintres au pistolet, les charpentiers, les ramoneurs, les soudeurs, les éboueurs, les maçons, les plâtriers et j’oublie de citer une cinquantaine d’autres métiers éminemment artistiques … alors que tous ces gens de métiers devraient se retrouver dans des sociétés offrant tous ces services.

Ah ! Un scandale non pris en compte par nos juges, bien plus intéressés à écouter les conversations téléphoniques de l’ancien président auxquelles d’y avoir accédé constitue en soi un délit : des entreprises qui fournissent des distractions aux téléspectateurs engagent pour vingt jours des non-intermittents qui le deviennent dès qu’arrivés les dix derniers du mois ! Mais bien d’autres les imitent, notamment dans les administrations publiques. Bel exemple de ce qui advient quand on préfère voir la paille dans l’œil de l’autre plutôt que la poutre qui est dans le sien.

Des intermittents, peut-être que l’on finira par en trouver chez les agriculteurs, car le métier de saisonnier a cessé de plaire, trop peu rémunéré : je vois fort bien Emmanuel Valls y songer quand il lui faudra quitter Matignon.

Trois exemples donc d’une conduite de perte ! Il faut virer ces gens qui prétendent gérer notre pays en le ruinant. Facile n’est-ce pas de dépenser ce qui ne vous appartient pas ! Facile d’être généreux aux frais de tous ceux qui n’ont plus leur mot à dire à partir du moment où ils se sont trompé en choisissant le mauvais bulletin de vote ! Et même en choisissant le bon ! L’élection dite démocratique n’empêche en rien les erreurs, les incompétences, les obstinations peccamineuses.

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Lueur d’espoir, une fois passées les trois années éprouvantes qui nous sont encore promises oui à souffrir : si toutefois ces marionnettes sentimentales qui sévissent en nos Palais parviendront à ce terme lointain ! En effet viennent enfin de se lever « quatre » mousquetaires du Peuple-Roi ! Ils ont, il y a des années, plus ou moins mal choisi en acceptant Maëstricht, en approuvant plus que moins Shengen, en pensant avec quelques restrictions que les gnomes de Bruxelles avaient choisi le bon chemin, de ce fait tous ou presque d’anciens aveugles. Ils se sont soudain rendu compte qu’ils avaient (toujours plus que moins) erré et mépensé ; ils ont, à mon sens, attendu trop longtemps, car, si je me souviens bien, dès avant Maëstricht, quoique n’étant pas « super-voyant » comme d’autres sont « super-héros », j’avais saisis, lisant les bons auteurs et surtout les comprenant, la nocivité de tout ce qu’allaient lancer les idolâtres du super-empire fédéraliste, genre « giscardistes jusqu’au-boutistes » : c’était donc possible de ne pas prendre cette route minée de ces bons sentiments qui fabriquent ou pavent l’Enfer.

Mais ils se sont levés, et tardivement vaut mieux que jamais : péché avoué, péché pardonné, car il leur a fallu bien du courage pour oser, même si, toujours à mon sens, limités naturellement, faillibles comme tout homme, ils ne vont pas encore assez loin, voulant sauver ce qui ne peut plus l’être (puissé-je m’égarer dans mes jugements !), étant donné que ceux qui ont détruit le parti principal de l’opposition ne peuvent plus et surtout ne doivent plus être remis en selle !

Remarque pour moi essentielle : s’il convient, bien entendu, de dénoncer les excès et les impostures de l’Europe telle qu’elle se bâtit à nos dépends, il faut plus encore énoncer clairement, précisément, en n’oubliant aucun des détails importants, ce que le plus grand nombre des Français entend que devienne l’Europe. S’il s’agit de détruire, cela ne saurait se faire sans reconstruire dans le même élan. L’Europe est devenue un « Machin » rigide et totalitaire – son Parlement en donne la preuve, lui qui met à la tête de l’exécutif un fédéraliste de type stalinien – : l’Europe désirée doit être souple, légère, coordonatrice bien plus que directive et s’imposant dictatorialement à chacune des nations qui la composent ; respectueuse de toutes les singularités créatrices, des particularités de civilisation qui leur sont propres, de toutes les cultures qui se sont développées au cours des deux derniers millénaires sans vouloir à toute force en favoriser d’autres, trop lointaines à la fois dans le temps, les lieux et surtout l’esprit : elles ne sauraient s’intégrer valablement à notre tissu, nous correspondre utilement au lieu de nous désaxer et de corrompre ce qui est pour nous essentiel.

Que faire alors des communautarismes qui depuis trente ans cherchent à s’imposer et donc à détruire ce qu’ont fait nos histoires séculaires ? Que faire des constructions abstraites autant que païennes développées par des clans intellectualistes situés à gauche et même à l’ultra-gauche ? Que penser du sexualisme – décidément c’est le temps des ismes ! – devenu la tarte à la crème de la bien-pensance à la mode, espèce de sous-pensée soutenue par nos gros médias, qui y trouvent naturellement leur intérêt ? Tant d’autres questions qui seraient à poser, explorer… Etc..

Je ne parlerai pas ici du concept de subsidiarité, je l’ai fait il y a peu : il n’empêche qu’il faut encore et encore y réfléchir, le définir, en prendre la juste mesure sans aucunement chercher à réduire ce qui revient en propre à notre peuple : certains ont fini par penser que la subsidiarité se limiatait aux fromages ou aux vins, un quasi rien comme l’ont cru tant et tant de politiques « nos élus », qui ont cherché à marginaliser le peuple pour mieux le décentrer vers le « monstre » de Bruxelles. Dont la nouvelle incarnation venue du Luxembourg ne le rendra pas plus séduisant !

Bonne chance et courage, lucidité et patience, foi aussi et beaucoup d’amour pour notre pays : voilà les vœux que j’adresse à ces « mousquetaires », ainsi nommés par Valeurs actuelles : Rachida Dati, Henri Guaino, Laurent Wauquiez, Guillaume Peltier. Se trouverait-il parmi eux un présidentiable correspondant à la fonction ? Qui nous libèrerait de la ténacité à s’imposer que démontrent les trois vieux de la vieille, qui n’ont rien trouvé de mieux que de loucher sur les appâts déjà flétris d’un Centre, … dont nous ne pourrions que pâtir. La France gouvernées « au milieu » finit toujours par basculer dans la poussière.

Quelqu’un m’a dit : vos quatre « dissidents » ont eux aussi bien des défauts … Je lui ai répondu : « Sans doute, et pour que votre affirmation soit justifiée, il est donc juste de penser que vous êtes parfait… ». Il s’est tu et s’en est allé. Je suis resté seul avec mes propres imperfections, ou défauts. Peut-être était-il d’accord avec la volonté de la Présidence normale de vouloir ressusciter de vraies ou de fausses affaires afin de les coller aux fesses des Quatre et d’ainsi les disqualifier ? Ne pas aux autres ce que l’on n’aimerait pas qu’un jour cela soit fait aux siens ! Car en effet personne n’est parfait, triste égalité que devrait méditer les auteurs de l’ABCD …

Ainsi est grande la Politique de la France réduite à la lucidité hollandienne !

Dominique Daguet