Elle a seize ans. Le récit de son martyre, comme celui de ses camarades, est authentifié par les sources les plus certaines. Nous sommes en 251. Dèce est empereur. Optimus est proconsul d’Asie. Nous sommes à Lampsaque et à Troade. Un jeune homme appelé Pierre est arrêté. On veut le faire sacrifier à Vénus. Il répond : « Je m’étonne que l’on veuille me faire sacrifier à une femme impudique et infâme dont les actions sont tellement honteuses qu’on ne pourrait les raconter sans rougir. D’ailleurs vous punissez dans les hommes de débauche les abominations qui composent sa vie. » C’en est trop. L’exécution est immédiate. Enchaîné sur une roue, on laisse dépasser sa tête et ses membres. Comme sur un jeu de loterie, des piquets de bois entourent la roue. On la fait tourner et, à chaque tour, les piquets broient les membres qui dépassent.
Quelques jours plus tard, c’est le tour d’André, Paul et Nicomaque. Nicomaque, sous la torture, renie le Christ et se donne la mort. Denise est effondrée. Elle s’écrie : « Comment as-tu pu faire cela ? » On l’arrête sur le champ. On la donne en pâture à deux voyous pour qu’ils la violent. Mais leurs assauts sont vains. Un jeune homme à la lumière éclatante surgit entre eux et la jeune fille. Effrayés, les deux compères s’enfuient après s’être enquis de son identité. Denise leur dit : « C’est le défenseur et le gardien que Dieu me donne ! » C’est tout simple. Jetée en prison, elle entend la foule lapider André et Paul. Elle réussit à échapper à ses gardiens, se précipite en pleurant sur leurs corps meurtris : « Afin de pouvoir vivre avec vous dans le Ciel, je veux mourir avec vous sur la terre. » On l’arrache à ses pleurs et pour ne pas avoir l’air de satisfaire à son désir, on la conduit plus loin et on la décapite.
Étymologie du nom
Féminin de Denis. Du grec Dionusios. Tiré de Dios « Dieu, Zeus » et uios « fils » ou nusos « boiteux ».
Proverbe de ce jour
« À la Sainte-Denise, le froid n’en fait plus à sa guise. »
« À la Sainte-Denise, finie la bise. »
Pensée spirituelle de Denise à son juge
« Mon Dieu est plus grand que toi. C’est pourquoi je ne crains pas tes menaces. Il est assez puissant pour me donner la patience dans tous les supplices dont tu voudrais m’accabler. »
Courte prière du jeune Pierre martyrisé, ami de Denise
« Je te rends grâces, Seigneur Jésus, d’avoir donné à ma faiblesse assez de patience pour vaincre ces supplices infligés. »
Pour aller plus loin :
- Quand le virtuel se rebelle contre le réel, l’irrationnel détruit l’humanité
- LA « MODERNITÉ » : UN CENTENAIRE OUBLIÉ
- Liste des ouvriers pastoraux, Evêques, Prêtres, Religieux, Religieuses et Laics tués en 2011 et 2010
- Le défi du développement des peuples et le pacte de Marrakech - la fuite en avant des Nations Unies
- Dénoncer les abus sectaires dans la vie consacrée et passer l’épreuve en union au Christ Epoux