Décès de Robert Masson - France Catholique
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Le martyre des carmélites
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Décès de Robert Masson

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Notre ami Robert Masson s’en est allé vers le Père, en la fête de saint Joseph, samedi dernier. Il avait 85 ans. Il me faut, trop brièvement exprimer notre reconnaissance à celui qui dirigea pendant si longtemps notre hebdomadaire. Robert Masson était d’abord un chrétien, voué de toute son âme au rayonnement de l’Évangile qu’il vivait dans sa vie de tous les jours. Journaliste, il était hanté par le souci d’un témoignage qui restituerait le miracle de la grâce du Christ dans le monde d’aujourd’hui. C’est pourquoi il n’avait de cesse de renvoyer aux signes les plus sensibles de cette présence des chrétiens à l’œuvre auprès des plus pauvres. Ainsi a-t-il déployé tous ses efforts pour faire connaître Montjoie, ce lieu extraordinaire fondé par Jean et Lucette Alingrin qui ont donné une famille adoptive à plus de 2000 enfants, dont beaucoup sont porteurs d’une trisomie 21.

Parvenu à la tête de notre journal à un moment de transition difficile, il lui avait donné une nouvelle impulsion, notamment en faisant appel à des collaborations de premier ordre : Pierre Emmanuel, Jean-Marie Domenach, René Pucheu, Olivier Clément, le Père Bernard Bro, Aimé Michel et tant d’autres. La belle tenue intellectuelle de France Catholique allait de pair avec l’essor donné à l’ensemble de l’Église par le pontificat de Jean-Paul II et l’épiscopat de Jean-Marie Lustiger à Paris. Ainsi Robert Masson tenait-il une place originale dans le panorama de la presse catholique, alliant ouverture et fidélité à la grande tradition. Un cardinal de Lubac, par son soutien indéfectible, montrait qu’il était sensible à cette mission assumée dans une période pas toujours facile pour la transmission de la foi.

Réflexion et engagement allaient toujours ensemble pour ce militant formé à l’Action catholique des années d’après-guerre. Il s’employait à créer une véritable fraternité avec ses lecteurs dans le cadre de pèlerinages, de rencontres, de colloques. Beaucoup se souviennent notamment des jours passés à Sylvanès, avec le frère André Gouzes, où la liturgie s’insérait dans les grands sujets, tel l’avenir de la Russie postcommuniste.

En ces jours de deuil, nous voulons exprimer à Lucienne Masson, toujours associée à l’œuvre de son mari, à leurs enfants et petits-enfants, l’expression de notre peine profonde et l’assurance de nos prières les plus ferventes.

Gérard LECLERC

Les obsèques auront lieu mercredi à 10 h 30 au Mesnil-Saint-Denis (Yvelines)