La fin du Carême nous invite à recevoir le sacrement de pénitence, célébré solennellement le Jeudi saint dans l’Antiquité, tant qu’il ne concernait que le pécheur en rupture de baptême, et qu’il s’agissait de réintégrer dans la communauté chrétienne. Au fil du temps, l’Église en est venue à faire de ce sacrement un moyen privilégié de progrès spirituel, et c’est sous cet angle qu’il nous faut comprendre l’invitation à le recevoir non seulement à l’occasion de Pâques, mais tout au long d’une année chrétienne. Un peu d’histoire va nous y aider.
Un deuxième catéchuménat
Tant que le sacrement de pénitence et de réconciliation n’était célébré qu’à l’occasion de fautes graves commises après le baptême, l’aspect « réconciliation » l’emportait sur l’aspect « pénitence ». Il s’agissait en quelque sorte d’une deuxième entrée en vie chrétienne, avec un deuxième catéchuménat très exigeant, et qui pouvait durer des années. Pour autant, un saint Hilaire ou un saint Augustin, que personne ne soupçonnera de tiédeur spirituelle, n’ont jamais reçu ce sacrement, tout en pratiquant d’autres formes de pénitence – le jeûne, notamment –, dont nous nous passons sans doute un peu facilement aujourd’hui.
Au fur et à mesure de l’expansion de l’Église, une inévitable baisse de ferveur eut pour résultat l’installation au début du Moyen Âge d’un christianisme à deux vitesses : d’un côté, une masse baptisée, mais pas forcément très soucieuse d’un comportement évangélique ; de l’autre, une minorité de « convertis » après baptême, et qui se désignaient eux-mêmes comme « pénitents ».
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