Dans l'attente du synode - France Catholique
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Dans l’attente du synode

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Et si l’on reparlait du synode sur la famille, ou plutôt des synodes, puisque nous en avons un derrière nous et un autre en attente. Par rapport au climat qui a régné lors du premier, j’ai plutôt le sentiment que nous sommes en décompression. Car qui peut nier qu’il y eut une véritable tension alors, avec l’impression que deux camps étaient en train de se reformer et qu’il serait difficile de trouver un compromis satisfaisant pour tous. Je n’ai pas fait d’enquête pour prendre le pouls des diocèses et constater s’il y avait une réelle ardeur au travail pour alimenter la réflexion générale et la faire progresser. Je serais bien déçu que la France, en particulier, qui s’est si bien mobilisée sur ce sujet de la famille n’ait pas profité de l’émulation des dernières années pour apporter des contributions de qualité.

À tous ceux qui cherchent des points de repères doctrinaux et pratiques, je signale un entretien très remarquable qui paraît dans la célèbre Civiltà Cattolica, revue des jésuites italiens. Son directeur, le père Antonio Spadaro a, en effet, interrogé un dominicain français, Jean-Miguel Garrigues, lequel, afin de prévenir tout faux sens ou contre-sens, nous offre la traduction française de ses propos italiens. Je ne puis en quelques mots en analyser le contenu qui est riche et détailler les problématiques à l’œuvre en ce moment dans l’Église chez les théologiens et les pasteurs. Tout juste puis-je indiquer une direction générale : oui, la miséricorde et la vérité peuvent marcher de pair. Oui, l’Église peut tenir ferme à sa doctrine du mariage sans fermer à quiconque les portes de sa communion. François l’a proclamé le jour de la Pentecôte : « À personne l’Église ne claque la porte au nez, à personne ! Pas même au plus pécheur, à personne ! Et cela par la force, par la grâce de l’Esprit saint. »

« Amour et vérité se rencontrent, chante le psalmiste, justice et paix s’embrassent. » Paroles trop conciliantes ? Accords à bon compte ? Je ne le crois pas, bien au contraire. C’est par les sommets que s’accomplit la rencontre, nullement dans les accommodements flous. Lisez Jean-Miguel Garrigues pour vous en persuader !

Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 2 juin 2015.