Culture: une guerre sans fin - France Catholique
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La justice de Dieu
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Culture: une guerre sans fin

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Il est grand temps que les catholiques prennent part au combat de la culture.

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Alors que la crise dette / impôts, l’effondrement des bourses, et la débâcle financière en Europe font la une des journaux, on trouve, bien cachées au fond des dernières pages des nouvelles de la dernière des batailles de la guerre des cultures — batailles que perdent les catholiques.

Les catholiques ont subi une défaite cuisante quand le Sénat de l’État de New York, à majorité républicaine, a adopté le texte sur le « mariage de même sexe ». Malgré la montée à l’assaut du métropolite catholique romain de New York, l’archevêque Timothy Dolan et de ses coéquipiers évêques, et leurs interventions dans la capitale, Albany, leurs arguments se perdirent dans une totale surdité. Malheureusement le siège de l’archevêché de New York n’a plus l’influence de jadis. Les politiciens n’appellent plus la résidence archiépiscopale de Madison Avenue « le siège du pouvoir » comme au temps du Cardinal Francis Spellman.

Le plus gênant est que les sénateurs républicains de l’État qui ont fait déborder le vase étaient baptisés dans la religion catholique. Ces législateurs qui ont juré à leurs électeurs qu’ils s’opposeraient jusqu’à la mort à toute loi sur le « mariage gay » se sont vendus. Ils ont accepté des sacs d’or du Maire Michael Bloomberg et de ses complices boursiers des fonds de couverture (hedge funds) en échange de leur vote favorable.

Ces traîtres ont beau clamer que cette loi protège pour toutes les dénominations religieuses le rite du mariage célébré exclusivement entre un homme et une femme, le temps approche où un juge de l’État de New York prononcera une sentence condamnant cette restriction comme « discriminatoire ». Avant peu, le mariage dans une église catholique sera considéré comme une simple cérémonie religieuse sans valeur légale. [NDT: aux États-Unis le mariage religieux a valeur légale, il ne se superpose pas à un mariage civil]. Attendez-vous aussi à ce que les organismes catholiques sociaux de l’État de New York cessent leurs activités en faveur de l’adoption parce que « Big Brother » exigera que les couples gay aient accès au droit d’adopter un enfant.

Autre sale coup : l’annonce par la catholique secrétaire d’État à la Santé et aux services sociaux, Kathleen Sebelius, que les assurances-maladie devraient désormais couvrir le coût de la « pilule du lendemain » (abortive) et autres drogues anticonceptionnelles « afin de garantir aux femmes la protection sanitaire dont elles ont besoin ». Réagissant à cette décision gouvernementale, l’éditorialiste du New York Post Mike Walsh écrit: « le gouvernement fédéral classe la grossesse non désirée parmi les maladies à vaincre par la prévention.»

Le cardinal Daniel DiNardo, dirigeant le comité pro-vie de la Conférence nationale de l’Épiscopat, met le doigt sur la question: « Avec ces nouveaux règlements nos institutions n’auraient le droit d’agir selon l’enseignement catholique sur la vie et la procréation qu’à condition de cesser d’embaucher ou de soigner des non-catholiques.» En d’autres termes, si l’Église refuse tout compromis sur ses croyances, les administrateurs des hôpitaux catholiques de tout le pays n’auront plus qu’à remettre les clefs de leurs établissements à des bureaucrates fédéraux ou d’État. À dire vrai, j’ai toujours cru qu’un des objectifs de la manœuvre « Obamacare » était de chasser toutes les institutions religieuses du système de santé. Et la décision de Madame Sebelius est une étape importante dans l’exécution de ce projet.
Puis vint l’attaque contre les centres « SOS grossesse » dans la région de San Francisco. Ces centres sont accusés par le Conseil de supervision des lois de « publicité mensongère », ne précisant pas qu’ils ne pratiquent pas d’avortements: pour Malia Cohen, promouvant cette règlementation, « notre responsabilité dans la cité consiste à protéger nos concitoyens les plus vulnérables de la propagande anti-avortement et des contre-vérités infligées à des femmes mal informées.» Les centres ainsi attaqués sont gérés par « First Resorts » (Premier Recours), une association chrétienne à but non lucratif, dont les statuts précisent leur activité vouée à « un monde délivré de l’avortement » et à « l’offre de conseils et de soins médicaux à des femmes confrontées à une décision pour une grossesse non désirée. » Où est la publicité mensongère là-dedans ?

Le véritable motif de la détermination des politiciens de San Francisco à supprimer ces centres est l’audace avec laquelle ils cherchent à dissuader les femmes d’avorter; encore un bel exemple des « pro-choix » abusant sans vergogne de leurs pouvoirs pour imposer au public leur volonté « pro-avortement ». Leur préférence va au projet du « Planning familial » qui, en 2009 (derniers chiffres disponibles) a pratiqué 332.278 avortements chirurgicaux, n’a dispensé des soins prénataux qu’à 7.021 femmes, et entamé 977 procédures d’adoption.

Pour finir: la requête des Américains athées demandant la suppression sur « Ground Zero » de la croix — érigée voici neuf ans près de l’église catholique Romaine Saint Peter — du Mémorial Musée du 11 septembre. Les athées ont émis la prétention ridicule selon laquelle l’ostensible présence de fers à angle droit provenant des décombres du « World Trade Center » et servant à nombre de manifestations religieuses et publiques « peut être pour des non-croyants la cause de dyspepsie, dépression, céphalées, anxiété, douleur mentale et angoisse.» Ne vous étonnez pas si un juge New-Yorkais prend comme recevables ces plaintes super-ciselées et bannit la croix de « Ground Zero ».

Alors que des millions d’Américains s’inquiètent de trouver du travail, nourrir leurs familles et payer leurs traites, la foule de la « culture de mort » ne perd pas sont temps à considérer la crise économique. Vingt-quatre heures par jour sont consacrées à leur programme. Et si les catholiques ne contre-attaquent pas, ces comploteurs saperont encore plus l’Église et détruiront le fondement moral de la nation.

Source : http://www.thecatholicthing.org/columns/2011/the-never-ending-culture-wars.html