A quelques jours de l’Euro 2016, grand rendez-vous sportif de la France avec un public international, malgré un contexte rendu délicat par la menace d’attentats terroristes, des groupes syndicaux minoritaires continuent à bloquer le pays autant qu’il leur est possible : ce faisant, ils compromettent gravement une amorce de relance économique pourtant déjà difficile. Leur mobilisation « sociale » est pour l’essentiel le fait de fonctionnaires – ou de salariés protégés – bénéficiant du privilège aujourd’hui énorme de la garantie de l’emploi. Ces grèves ont pour objet officiel de dénoncer la « loi Travail » dite loi El-Khomri comme une loi facilitant les licenciements… Derrière cela, une crise de confiance due à des pratiques « manageriales » abusives ? La peur d’injustices dues à des dérives futures ? Peut-être… Sans doute… Mais en entravant le fonctionnement de l’économie, les grèves de blocage brutal pénalisent lourdement de nombreuses entreprises, en particulier petites et moyennes : terrible conséquence, celles-ci risquent fort d’être bientôt obligées de licencier des employés… C’est donc à la politique de Gribouille que mène ce blocage qui s’étend encore. Jusqu’aux pilotes abonnés aux grèves à répétition…
En outre, en ternissant considérablement l’image de la France, l’agitation violente – blessés et dégâts matériels – entretenue autour de cette contestation en réalité très politisée produit un effet désastreux sur l’attractivité de notre pays (Les chiffres du tourisme à Paris au premier trimestre : -56% de Japonais, -35% de Russes, -24% d’Italiens… Avec des ordures ménagères dans les rues, ce printemps risque de ne rien améliorer…).
Une minorité politico-syndicale qui ne représente qu’elle-même entrave ou complique la vie de millions de Français. Et ce qui est beaucoup plus grave, elle gâche l’avenir de la nation tout entière. A ce niveau d’irresponsabilité, on ne sait pas si on peut encore parler d’un vrai syndicalisme, quand on sait que le syndicalisme a longtemps été synonyme de solidarité.