Contraception - France Catholique
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Noël : Dieu fait homme
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Contraception

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Je viens de lire l’article de Tugdual Derville paru dans France Catholique du 21 de ce mois.

Je voudrais vous faire part de certaines critiques de ma part. En effet, et en premier lieu je m’étonne que, par exemple, vous fassiez apparemment le reproche à Mme Bachelot de déplorer que l’avortement ne baisse pas ». J’ose tout de même espérer que vous aussi vous le déplorez, non ?

Par ailleurs vous reprochez à la pilule contraceptive d’être la cause de nombreux avortements consécutifs, entre autres, à l’oubli de sa prise. Certes, mais croyez-vous vraiment que ces méthodes soient tout à fait à la portée de ces jeunes couples pris dans la passion amoureuse ?

Bien sûr que Jean-Paul II avait raison de préconiser la fidélité comme moyen de lutte efficace contre le Sida, pour autant allez-vous condamner le Père Guy Gilbert de distribuer des préservatifs à ses ouailles lesquelles sont à mille lieues des préoccupations parfaitement légitimes de Jean-Paul II, Pape pour lequel j’ai la plus grande vénération simultanément. Dans le même ordre d’idée, avez-vous été choqué en son temps d’entendre Mgr Lustiger déclarer, je cite de mémoire, que si l’on n’était pas en état de se contrôler, mieux valait utiliser le préservatif que de courir le risque de recevoir la mort ou de la donner.

J’ai 4 enfants, 3 jeunes adultes (de 18 à 22 ans) et 1 adolescente. Mon épouse et moi-même, nous les avons mis en garde autant que faire se peut et, bien sûr, nous souhaitons de toute notre cœur qu’il ne leur arrive pas trop d’aventures, mais leur en arrivera tout de même, je le crains, et surtoiut, ce que nous craignons, c’est que ces aventures ne leur laissent trop un sentiment de désarroi ou de trahison. Nul n’est à l’abri, et aussi scandaleux que cela puisse vous paraître, je préférerais très nettement dans ce cas que mes enfants utilisent une méthode de contraception artificielle plutôt que de courir le risque d’une grossesse non désirée, ou d’attraper e Sida.

Que nous le voulions ou non, nous ne sommes plus du tout dans la société encore « chrétienne » des années 50 (je parle pour moi, car je suis nettement plus âgé que vous), nous n’avons pas su transmettre aux nouvelles générations nos valeurs, et nous avons sans doute gravement péché en la matière. Toujours est-il que nos conceptions aussi justes soient-elles, sont en complet décalage avec notre société et, me semble-t-il, il faut bien s’en accomoder sans pour autant, bien sûr, renoncer à nos valeurs.

D’ailleurs, êtes vous persuadé réellement que ces valeurs sont partagées majoritairement par tous les chrétiens engagés dans notre Eglise de France ? Pour ma part, une expérience récente, au sein de mon diocèse, me persuaderait presque du contraire…

Dominique