Benoît XVI annonce la création d’un conseil pontifical pour la Nouvelle évangélisation
C’est auprès de la tombe de l’apôtre Paul que Benoît XVI a annoncé, ce lundi soir, la création d’un nouveau dicastère romain, consacré à la promotion de la Nouvelle évangélisation dans les régions de tradition chrétienne pour faire face au défi de la sécularisation et de « l’éclipse du sens de Dieu ».
Le pape a présidé à Saint-Paul-hors-les-Murs, les premières vêpres de la solennité des apôtres Pierre et Paul, en présdence d’une délégation du patriarcat de Constantinople et de représentants d’autres confessions chrétiennes.
Dans son homélie, Benoît XVI a souligné que les défis du monde actuel dépassent les capacités humaines : l’humanité a besoin de Dieu.
« L’homme du IIIe millénaire désire une vie authentique et pleine, a besoin de vérité, de liberté profonde, d’amour gratuit », a diagnostiqué Benoît XVI : « Dans les déserts du monde sécularisé aussi l’âme de l’homme a soif de Dieu, du Dieu vivant ».
Benoît XVI distingue trois types de terrains pour l’annonce de la Bonne nouvelle. Certaines régions du monde « attendent encore une première évangélisation ». D’autres, qui ont déjà reçu l’annonce de l’Evangile, ont besoin d’ « un travail plus approfondi ».
Enfin, et c’est ce qui motive ce nouvel instrument au service de l’Evangile, il est des régions où l’Evangile a des « racines profondes » et a créé une « vraie tradition chrétienne », mais où, au cours des derniers siècles, « selon des dynamiques complexes », le « processus de sécularisation a provoqué une grave crise du sens de la foi chrétienne et d’appartenance à l’Eglise ».
C’est pourquoi Benoît XVI annonce la création d’« un nouvel organisme, sous la forme d’un « conseil pontifical ». Sa misison sera « de promouvoir une évangélisation renouvelée dans les pays où une première annonce de la foi a déjà résonné » et « où sont présentes des Eglises de fondation ancienne mais sont en train de vivre une sécularisation progressive de la société et une sorte « d’éclipse du sens de Dieu». » Le défi, précise le pape est donc de « trouver les moyens adéquats pour proposer à nouveau la vérité permanente de l’Evangile du Christ ».
Et comme ce défi de la nouvelle évangélisation « interpelle l’Eglise universelle », il impose, a conclu Benoît XVI, de continuer à rechercher « la pleine unité des chrétiens ».