Célèbre épouse d’un avocat qui l’est davantage, une dame s’est illustré ce matin par un effroi simulé : des femmes avaient osé dire tout le mal qu’elles pensaient de l’avortement 1, ce qui est évidemment totalement impensable dans le clan des réformateurs autoproclamés de notre société. L’avortement n’est-il pas la « pierre de fondation » qui permit à la gauche des Grands Orientalistes de penser aux prochaines étapes de la déconstruction de la France ? Elle est en cours mais encore inachevée.
Marine Le Pen avait lancé, elle qui est bien éloigné d’être en ce domaine un foudre de guerre, un avis radical : « Des avortements de confort », ce qui est assuré ! Aussitôt s’éleva de la gorge gauchienne le grand cri des outragées : « Mais c’est monstrueux », a-t-elle gémit comme si on lui arrachait la vie.
« Monstrueux ! » Plus de deux-cent-mille embryons qui seraient devenus, tranquillement, bonnement, des adultes vivants, sont chaque année en France considérés comme de la chair à pâté, mais l’écrivain qu’est Madame Badinter, on dit même qu’elle philosophe parfois, n’a que mépris pour cette « viande » dont les « mères » se débarrassent parce qu’elles vivent, non pas le plus souvent dans des conditions de grande détresse 2 – de tels cas sont loin d’être majoritaires –, mais parce qu’une telle arrivée serait mal vu pour le mari, plus sûrement pour l’amant, dommageable pour la carrière, ennuyeuse pour les vacances, fâcheuse pour les loisirs de fin de semaine, attentatoire à la beauté d’un corps si délicieusement choyé. Etc..
Existent bien d’autres raisons de mettre un terme à une vie non désiré : mais l’ignorance spirituelle de la plupart de ceux qui nous gouvernent à leur guise est telle qu’ils légifèrent en aveugles, indifférents à la vérité des êtres ! Ils trafiquent sans vergogne une civilisation millénaire ; découpent à la tronçonneuse les anciennes mœurs, les règles séculaires ; jettent les adolescents, cet âge de grande fragilité, dans ce qui autrefois était jugé d’un terme toujours exploitable, « débauche » (ce qui revient à rendre plus difficile la « connaissance » et la « mise en vie » de ce que Dieu nomme « amour ») ; détournent l’Éducation nationale de sa vocation unique, inscrivant la culture du coïtage généralisé au centre de ses préoccupations…
Ces apprentis-sorciers semblent ignorer qu’à ce train là, quand ils chercheront un peuple à opposer aux prévisibles orages en train de percer nos divers horizons, ils ne trouveront plus personne : à part le petit nombre de ceux qui refusent cette décadence, de nombreuses féministes se voient comme formant les bataillons des nécessaires sous-secrétaire virtuelle de notre ministre de feu « l’Éducation nationale », autrement nommée « Ministre de la Elgébêtise nationale ».
L’ignorance de ‘qui’ est l’Être humain est la source de tous les désordres en lesquels se voit précipité le peuple français, tellement « désinformé » d’un côté et tellement d’un autre rivé au robinet de médias officiels tous acquis à l’idole sexualisante, qu’il lui est intellectuellement impossible de résister : tout ce qui pourrait éclairer les citoyens est interdit de radio comme de télé, et la plupart des journaux ont été investis par une clique de ruminants gavés d’herbes folles. Quand je les entends parler de sexe sur les ondes, je reste toujours stupéfait : que de grossièretés, que de saletés, que de gaudrioles assez infâmes pour que moi-même j’en frémisse de honte. Ils osent et en rient ! Je n’aimerais pas être invité chez eux.
Le Grand Orient s’est félicité d’être à la source de tout ce qui est nommé « réforme », depuis celle de la suppression généralisé des embryons indésirés jusqu’à la permission donnée aux « paires de semblables », expression du début des manifs pour tous, de jouer aux « mariage pour tous », en attendant qu’ils puissent, dans la logique des mots de la loi Taubira, jouer à fabriquer artificiellement des petits enfants.
Là git le vrai « monstre » de la dame indignée : non dans les réflexions douloureuses que se font ceux qui ont de l’être une conscience éclairée. Ils savent, parce qu’une première remarque d’apparence simpliste ne peut être contournée sans imposture, l’embryon, dès la conception, est humain et non simple déchet d’après le « plaisir ». (D’ailleurs, croire que l’humanisation de ces globules de viande surgira on ne sait quand, peut-être à la Saint Glin-Glin, s’est inconsciemment admettre que l’on n’est pas humain.)
Je ne puis rester l’âme paisible quand je constate que l’avortement est érigé en droit des femmes de faire ce qu’elles veulent de leur corps alors qu’il s’agit de celui de l’embryon : déjà sur ce point, tout comme en ce qui concerne les « messieurs », les femmes accumulent les illusions. « Elles » et « ils » balayent devant elles les questions sur le Bien et sur le Mal, imaginant les jeter aux caniveaux, mais c’est en vain. Arrive toujours le jour où le Mal apparaît pour ce qu’il est, source de malheurs et de dégoût. On veut croire que le bonheur est dans ces misères alors qu’il ne peut se trouver que dans la vérité de qui nous sommes.
Ce monde en train de sombrer dans cette nuit de l’âme et de l’esprit, dans cette offense récurrente qui afflige notre cœur, nous savons, hélas ou non je ne sais, qu’il atteindra une zone d’horreur, en somme de « monstruosité », qui seule permettra à ce peuple assassiné de retrouver ses esprits et de voir clairement ce qu’ont fait de lui leurs Guides.
Le Droit est normalement conçu pour protéger les faibles : je vois qu’aujourd’hui il est mis au service de ceux qui cherchent à pourrir l’âme des enfants. La remarque faite à sa mère par une petite fille, phrase déjà notée en ces pages, me poursuit et me glace : « Ils ont sali mon âme ! ». Que cette enfant, seule, en ait pris conscience indique que des milliers d’autres l’ont ressenti sans savoir l’exprimer avec cette clairvoyance magnifique, cette netteté, cette précision dont je reste frappé.
Jamais je n’aurais pu imaginer que ces « notables » – mot qui peut avoir un sens très différent de celui qu’on lui donne par habitude – que ces gens donc qui se prennent pour nos « dirigeants » et « maîtres » et « guides » aussi bien que nos « réformateurs », « meneurs », même « bergers » pourquoi pas, peut-être aussi nos ordonnateurs de pompes funèbres … jamais donc je n’aurais pu imaginer qu’ils s’en prendrait aux enfants, jusqu’à leur mettre la tête dans leurs dessous, leur enseigner la mécanique sexuelle, jusqu’à leur faire miroiter une vie de plaisirs qui n’auraient d’autre source que leur « zizi » ou « zézette » : évacuée la fonction d’engendrement, la capacité de donner la vie et de l’accompagner.
Le scandale est immense : derrière ces malheureux se tient l’Ange fossoyeur, le Prince de ce Monde auquel ils ne croient pas tout en le servant minute après minute. Certes ils sont imbéciles, et fanatiques. Certes, ils sont liberticides au point de se penser serviteurs de la Liberté : dont ils font une esclave, servante attitrée de la Débauche dont ils prétendent qu’elle est leur Reine.
« Malheur à vous qui riez maintenant car vous connaîtrez le malheur et les larmes », annonça Jésus. Une autre fois, Il dit : « Il ne se peut pas que les scandales n’arrivent pas, mais malheur à celui qui en est cause. Il serait mieux pour lui que soit passée à son cou une meule de moulin avant d’être précipité à la mer que de scandaliser un seul de ces petits ! »
Un seul donc ! Aujourd’hui, c’est par fournées entières, de classe en classe, que se répand le scandale. Avec une redoutable hypocrisie mise en route ! Interdiction faite de prévenir les parents ! Interdiction faite de ne pas obéir aux ordres de l’État sous peine de sanctions désagréables touchant notamment la carrière et l’évolution du salaire… Rien d’autre que ce qui en d’autres pays porte le nom de « persécution ».
Les informations, jamais reprises par ceux qui ont mission de les faire connaître aux oreilles comme aux yeux, circulent cependant : des enseignants courageux – il en existe plus qu’on ne suppose en haut lieu, là même où l’on s’imagine que l’être humain est incapable de conscience juste et de résister aux menaces – vont de lieu en lieu, dicrètement, sous de faux nom, conduits par des amis, porteurs de documents émanant de l’Institution… Des réseaux se forment, et il ne sera pas dit qu’ils « lâcheront » quoi que ce soit. La « résistance », messieurs et mesdames les pervertisseurs en chef, feront renaître peu à peu le sens du devoir autant que celui du droit, aussi du Bien. Les droits des femmes sont connus et ne relèvent pas du mensonge. Les droits de l’enfant, malgré la Journée qui leur est consacrée, sont abolis : pourtant tous ceux-là qui clament partout en hurlant que la femme peut et doit disposer librement de son corps oublient hypocritement que l’embryon, véritable « être humain » dès sa conception, n’appartient pas au corps de la femme, le sien en étant parfaitement séparé ; mais il voit rejeté sans procès son droit immarcescible de vivre la vie qui lui a été donnée, consciemment ou inconsciemment. Projet parental ou non, qu’importe, car sa vie ne dépend pas d’une construction idéologique artificielle, d’une prétention à vouloir l’orienter pour en faire un « bon citoyen de la République », formaté donc pour voter ad vitam aeternam socialiste. Cet aspect de la réforme n’est évidemment jamais mis en exergue.
Reste la compassion ! Si nous crions, nous aussi, c’est parce qu’inquiets du sort immortel des vivants d’aujourd’hui. Que nous importerait sinon ? Nous sommes reliés à tous quoique ne partageant rien de ce que nous dénonçons de toute notre âme et de notre esprit avec ceux qui veulent nous soumettre à leur vision d’enfer.
La seule prière sera efficace, mais l’heure de cette efficacité ne dépend pas de nous.
Pour aller plus loin :
- Giscard d’Estaing n’était et reste qu’un homme fondamentalement de gauche, « centriste » de façade.
- Le grand scandale initial est que l’on a fait passer la loi parce que l’on laissait entendre que l’on s’occuperait de ces détresses afin d’aider ces mères angoissées afin qu’elles puissent réellement choisir, ce qui ne fut jamais exécuté parce qu’il n’était pas vraiment prévu que ce choix soit la meilleure de choses : en démocratie, la liberté ne saurait être respectée quand elle contrevient à ce que l’on pense de l’égalité. Progressivement ceux qui ont cherché, individuellement, à secourir ces femmes qui ne savaient à quel saint se vouer, on leur a bien rapidement fait comprendre qu’ils étaient des gêneurs et que l’on s’occuperait d’eux. Après tout, la prison n’est pas fait que pour les bandits.