Conclusion du Synode - France Catholique
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100 ans. Donner des racines au futur
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Conclusion du Synode

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Après une semaine plutôt agitée – et notamment sous l’effet d’un tempête médiatique que je me réserve le soin d’analyser un jour ou l’autre – le Synode extraordinaire s’est achevé sous le signe de l’unité et même de l’unanimité. Il y avait d’abord l’existence d’un rapport final, où l’ensemble des évêques se reconnaissait (beaucoup mieux que dans la synthèse de la mi-temps qui avait provoqué de gros remous). Mais l’intervention du pape François, tirant les conclusions de l’assemblée, a eu un effet déterminant, l’ensemble des évêques se reconnaissant dans Pierre, grâce à la lumière qu’il apportait aux débats qui avaient précédé, sans cacher qu’il y avait eu des « moments de désolation, de tensions et de tentations ».

Dans son intervention, François a réaffirmé ce qu’il appelle « les vérités fondamentales du sacrement de mariage : l’indissolubilité, l’unité, la fidélité et la procréation, l’ouverture à la vie ». Est-il utile de préciser que cette affirmation centrale rend inopérantes toutes les gloses du style : « Le pape force l’Église a faire sa révolution sur la famille » Bien sûr, on attendra en vain démentis et rectifications. Le grand n’importe quoi continuera à se déployer impunément. Mais il est vrai aussi que François a développé la thématique des grandes tentations qui guettent les hommes d’Église, Jésus lui-même n’ayant pas été indemne de ses tentations au désert. Retenons en deux : celle du raidissement légaliste qui conduit à ignorer les personnes dans leurs difficultés, et celle d’un « angélisme destructeur, qui au nom d’une miséricorde traitresse met un pansement sur les blessures sans d’abord les soigner, qui traite les symptômes et non les causes et les racines ».

François a fustigé dans une formule saisissante « la tentation de descendre de la Croix, pour contenter les gens, de ne pas rester à accomplir la volonté du Père, de se plier à l’esprit mondain au lieu de le purifier et de le plier à l’Esprit de Dieu. » Voilà certes des formules qui nous feraient plutôt courber la tête et mesurer notre indignité. Mais elles nous aident à chercher la bonne direction. Pendant un an, dans l’attente du Synode qui se tiendra en 2015, l’Église dans sa tête et dans ses membres, aura à creuser sa réflexion sur une pastorale du mariage, associant la doctrine féconde du sacrement à la charité qui fait tendre la main à ceux qui souffrent d’être éloignés de toutes ses grâces.

Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 20 octobre 2014.

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Intervention de Gérard Leclerc sur LCI à propos du Synode et de Paul VI.