Comment vivre l’emballement médiatique qui touche l’Eglise au moment de Pâques ? - France Catholique
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Comment vivre l’emballement médiatique qui touche l’Eglise au moment de Pâques ?

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Sans céder à la « spiritualisation excessive », selon l’expression du cardinal Vingt-Trois lors de la messe chrismale, on ne peut s’étonner que les Français entendent parler d’une Eglise catholique « dans la tourmente » en pleine semaine Sainte. Comme l’a indiqué l’archevêque de Paris, ce sont les personnes les moins informées qui pâtiront du scandale. Les pratiquants réguliers auront intensément vécu la montée vers Pâques 2010.

Il nous faut tout de même prendre la mesure de ce qui se joue quand on prétend qu’un « étau se resserre » autour du Saint-Père. Massimo Introvigne a détaillé dans l’Observatore Romano le processus de « panique morale » connu des sociologues. A partir de faits réels – dont le caractère scandaleux déchaîne l’émotion – une exagération délibérée conduit à la manipulation massive de l’opinion. Le retour au réel implique de déconstruire le raisonnement à partir de statistiques et d’éléments de comparaison. On découvre alors que le phénomène monté en épingle n’a rien de massif, rien de nouveau et d’ailleurs rien de spécifiquement catholique. Pour autant, qu’une seule personne consacrée au Seigneur soit gravement tombée, il ne faut pas s’étonner que nous soyons tous éclaboussés. Pris au piège même. Alors que nous étions prêts à rendre compte de notre Foi, voilà qu’on nous somme de rendre compte du pire contre-témoignage : le viol de l’innocence. Alors que nous faisions mémoire, en cette année sacerdotale, des figures de prêtres qui, année après année, nous ont montré le chemin du Ciel, voilà qu’elles sont comme supplantés par d’autres, criminelles. Et comme ces crimes ont quelque chose d’humainement « irréparables » (j’emprunte encore le mot au cardinal Vingt-Trois), toute tentative de contestation de l’emballement médiatique donne l’impression d’une relativisation de ce qu’ont enduré les victimes.

Alors que faire ? En découdre avec les moyens du monde ? On risque l’autojustification, vite défensive et agressive. Les Appels à la vérité qui circulent permettent à des personnalités reconnues de contester le processus mimétique de lapidation de l’Eglise par la pensée dominante. En les signant, les fidèles se sentent utiles et consolés. Mais attention à bien prendre les attaques contre l’Eglise là où elles se situent : c’est-à-dire ni dans notre estomac personnel (là où pourtant elles peuvent faire mal), ni même seulement dans l’institution ecclésiale (pourtant clairement visée tant pour ses défaillances que pour ses vertus). Les flèches passent en effet largement au-dessus de nos têtes. En nous retournant vers celui qui les reçoit, nous trouvons le Crucifié, Celui que nous ne finissons pas, nous-mêmes, de défigurer.

C’est là qu’une joie paisible peut légitimement naître : voilà le processus du Salut en marche dont nous sommes bénéficiaires. Soit par sa Miséricorde inépuisable. Soit par notre participation – toute relative – à l’humiliation. « Heureux êtes-vous si l’on dit faussement toutes sortes de choses contre vous à cause de moi, car votre récompense sera grande dans les cieux ». Du bien donc en perspective là où ça fait mal.

Certes, comme l’a souligné Mgr Vingt-Trois : « Notre société qui vit dans l’exhibition du sexe sans limite nous oblige à être plus que jamais vigilants et modestes dans nos manières de vivre ». Et le cardinal de nous inciter à « ne jamais vivre dans la présomption que nous sommes au-dessus des tentations ordinaires ».

Les chrétiens ont donc moins besoin de redresser la tête que de se pencher vers leur vie intérieure.

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