Cet événement est grand - France Catholique
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Le martyre des carmélites
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Cet événement est grand

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Ce n’est pas si souvent que nous avons l’occasion de nous réjouir d’un événement comme celui du mariage du prince Albert et de la nouvelle princesse Charlène à Monaco. Certes, des esprits chagrins pourront récriminer. Déjà, au moment du mariage de William et de Kate à Londres, on avait pu entendre une opinion minoritaire, s’indigner contre le caractère désuet de cette cérémonie… Mais justement, le désuet pourrait bien s’identifier à ce qui dépasse toutes les modes. La monarchie anglaise nous enterrera tous, comme sans doute la principauté de Monaco. Bien sûr, il y a dissymétrie entre la couronne britannique dont le prestige s’étend sur toute une partie de la planète et cet étonnant anachronisme d’un Rocher isolé sur la Côte d’Azur. Mais la symbolique, ici et là, est assez semblable, celle d’une famille régnante, en qui des peuples s’identifient, parce qu’elle représente la vie, l’amour, la rencontre d’un homme et d’une femme, la venue des enfants, la transmission des générations, et l’histoire sans cesse refondée et continuée.

Pourquoi cet engouement pour les familles royales et princières, même dans les pays dits républicains ? Pourquoi cette ferveur autour des grands événements dynastiques ? Il ne faut pas trop se creuser la tête pour comprendre, alors que nous avons en miroir cette vie même, qui dans sa représentation royale acquiert une dimension qui n’a rien de démesuré ou de surhumain. Il suffisait de suivre la cérémonie de samedi. C’était beau, tout simplement. Beau jusqu’au sublime, parce que le sublime ne naît nullement du démesuré, mais de ce qui correspond aux sentiments fondateurs, à cette situation originelle où est prononcée une promesse, qui transfigure un homme et une femme au-delà de l’instant où ils la prononcent. Promesse qui signifie parole donnée, et en même temps espérance. Projet d’un avenir qui sera supérieur aux aléas du temps. Une promesse qui n’a de garant que Dieu lui-même, représenté ici par l’archevêque de Monaco, Mgr Barsi et tout le corps ecclésial. Qu’en conclure, sinon avec saint Paul que « ce mystère est grand » ?