Catalogne : A propos du collectif des prisonniers politiques - France Catholique
Edit Template
La justice de Dieu
Edit Template

Catalogne : A propos du collectif des prisonniers politiques

Copier le lien

Une évolution notable se fait jour de la part du Collectif des prisonniers politiques basques emprisonnés dans les prisons espagnoles “à reconnaitre les dommages causés auprès des victimes au cours de ces années terrifiantes de violence et de mort du passé.”

Un dialogue constructif de reconnaissance de la responsabilité des attentats commis est désormais engagé par les détenus dans un changement d’attitude notable au sein même des unités pénitentiaires où se trouvent confinés des dizaines de repris de justice à ce jour.

La volonté de participer à un dialogue constructif avec les victimes elles mêmes est le changement en cours comme rappelé par le Porte parole du Forum Social Permanent oeuvrant dans et hors les prisons au profit de ce dialogue difficile.

Le rapport entretenu par le représentant des prisonniers basques et le délégué à cette ouverture est devenu notable et ouvre de nouvelles perspectives.

Selon les propos croisés des deux porte paroles cette volonté ira se renforçant dans les mois à venir où l’on espère à l’horizon de juillet 2018 une évolution positive.

Le collectif des prisonniers reconnait publiquement “les souffrances endurées par les victimes au nombre de 800” selon les chiffres officiels de la guerre larvée et morbide qui a causé tant d’épreuves et du côté des gens assassinés, des blessés à vie et de leurs auteurs.

Travailler en faveur d’une dynamique du vivre ensemble en vue d’une libération encore difficile des détenus, dans leur insertion nécessaire, est une probation totalement inédite à ce jour au cours de laquelle chacun aura à faire un pas considérable envers l’autre loin “des reproches” inévitablement latents qui rendent pour le cas toute expectative dans ce sens complexe.

Des Cercles de Pacification existent déjà en Guipuzkoa dans des communes comme Renteria, Azpeitia initiatrices de ces rencontres entre les victimes et les auteurs de ces drames.

Des espaces d’écoute mutuelle et d’empathie prenant en compte les douleurs de chacun dans les deux camps.

Ce travail demeure un défi considérable bien des années après la sale guerre pour améliorer les conditions de survie de tout un chacun, faisant montre de la bonne volonté préalable et nécessaire à toute évolution.

Les politiques directement ou indirectement en situation de proposer ce programme de paix demandent la dissolution définitive de l’ETA qui en l’état reste l’obstacle inévitable à tout échange en vue de la paix comme une promesse en devenir.

Le PNV parmi les partis les plus explicites sur cette question réitère la demande de dissolution immédiate et sans délai du mouvement terroriste ETA dès à présent.

De toute évidence cette condition sine qua non sera bien ancrée dans cet horizon prochain mais sans ignorer cependant que la réconciliation, l’apaisement des esprits appelleront le pardon qui semble pour l’heure encore une étape suivante et de longue tâche !

Si la question semble posée en Espagne pour les prisonniers basques emprisonnés, elle demeure en France où le problème existe également où les mémoires douloureuses sont bien présentes.

On évoque la perspective de rapprochement des détenus dans les prisons du grand sud de la france.
Un jour sans doute, le plus tot sera le mieux mais cette tâche sera lourde à partager par les artisans de paix qui la désirent et en mesurent le coût !