Hier encore capitale d’une certaine insouciance européenne, Bruxelles s’est transformée en ville morte pour la troisième journée consécutive face à la persistance de la menace terroriste depuis les attentats de Paris : écoles et transports en communs fermés, la plupart des magasins restés portes closes, la célèbre grande place au « Manneken Pis » déserte, des patrouilles en armes et des blindés dans les rues, une vingtaine de perquisitions, plusieurs arrestations préventives, le Royaume de Belgique n’avait jamais vu un tel verrouillage.
La capitale de la Zone Euro s’est transformée en une sorte de « No man’s land » administratif pour des raisons de sécurité qui ont quelque peu ébahi la population, restée confinée à domicile. Hier encore ville très animée, voire un peu désordonnée, Bruxelles est devenue pour un temps de stupeur la ville fantôme d’un Euroland sidéré par une réalité lui sautant en pleine figure.
Denis LENSEL