Peut-être avez-vous croisé, un jour ou l’autre dans le quartier, avec ses cheveux frisés et son écharpe bleue qui flotte souvent autour de son cou, cet artiste aux talents variés qui préfère parler de lui comme d’un artisan.
Bien que fortement attiré dès l’enfance par le dessin pour lequel on s’accordait à lui reconnaître un don, le jeune Brunor (Bruno Rabourdin pour l’état civil) n’envisageait pas alors d’y faire carrière. Pourtant, dès la faculté, après avoir fréquenté le lycée Claude Bernard, il fonde avec des amis étudiants un journal amateur de BD qui se fraye un vrai chemin parmi les spécialistes et fête aujourd’hui ses 32 ans.
En parallèle, à quinze ans il découvre la guitare avec un groupe d’amis. Très vite, il interprète les chansons de Léonard Cohen, d’Hugues Auffray ou de gens comme Bob Dylan, ainsi que du chanteur néo-zélandais Graeme Allwright qu’il a eu la chance de rencontrer dans les années 90, et avec lequel il s’est lié d’amitié. Brunor a réalisé deux Cd*.
Des études d’architecture et d’art plastique lui ouvrent les portes de la Fondation d’Auteuil pour laquelle il travaille au magazine « À l’Ecoute » pendant une dizaine d’années. Il y fait du dessin, de la photo et beaucoup d’articles. Car le journalisme aussi l’intéresse, qu’il découvre lors de ses années de scoutisme à Auteuil. À ses yeux, le journalisme c’est « vivre quelque chose que l’on ne garde pas pour soi, on le raconte aux autres. »
Il travaillera ensuite pour Tintin reporter, comme responsable des pages BD pour lesquelles il va créer des rubriques et commander des projets à des scénaristes et des dessinateurs. Puis il rejoint les Editions Dargaud.
Aujourd’hui, dessinateur indépendant depuis vingt ans, il travaille pour la presse (notamment La Croix), la communication de grandes entreprises, et ses propres livres.
À vingt-et-un ans, il vit une « re-conversion ». Cela commence à Taizé, dans l’église de la réconciliation où il médite, à une époque où il s’interroge sur sa foi : « Suis-je chrétien parce que mes parents le sont ? S’agit-il simplement d’un héritage ? Est-ce que quelqu’un m’entend lorsque je dis : Notre Père qui es au Cieux ? La prière était-elle un vrai dialogue ? » Il utilise alors cette phrase de Charles de Foucaud : « Mon Dieu, si vous existez, faites que je vous connaisse. » Revenu le lendemain dans l’église où il avait formulé cette demande, il ressent quelque chose de très étrange et difficile à décrire, mais la réponse lui paraît claire : « Oui, tu as un Père qui t’entend. » Quand il sort de l’église, sa vision des choses est transformée. « Je ne m’étais jamais rendu compte que le monde était aussi beau. Oui, Dieu nous a fait par amour. »
Rapidement, pourtant, il s’interroge sur cette expérience : ressort-elle vraiment de l’ordre du spirituel ou simplement du psychologique ? Au contact de charismatiques qui ont vécu une expérience semblable, il conclut à la réalité de ce qu’il a vécu et comprend que Dieu nous laisse libres, même quand il nous envoie un signal puissant.
Fort de cette découverte, Brunor s’efforce alors de faire partager son expérience personnelle, et argumente la foi sur le registre de l’intelligence. Jean-Paul II n’a-t-il pas écrit Fides et Ratio (Foi et Raison) pour nous inviter à le faire ? Il va s’appuyer sur les découvertes récentes de la Science et les mettre en cohérence avec ce que nous dit la Bible.
Pour cela, il se lance dans une grande Enquête sur Dieu, les « Indices pensables », dont le premier ouvrage sort en 2009. Sous la forme de BD, Le mystère du soleil froid illustre cette recherche de cohérence entre les paroles des prophètes et ce que nous dit aujourd’hui la Science.
Le talent qu’il met dans ce travail, Brunor le met également au service de la théologie. En 2005, il publie www.Jésus qui? pour lequel il reçoit le prix de la BD chrétienne. En 2009, ce travail de théologie se poursuit avec La Question interdite (Enquête pour l’unité), dans laquelle deux jeunes se demandent si on peut savoir qui est le Christ, ouvrage dont un professeur de théologie recommande la lecture à ses élèves.
J’aimerais en dire davantage, mais la place manque !
Alors, un conseil : dorénavant, si vous le croisez avec son écharpe bleue, n’hésitez pas, interrogez-le sur soleil froid. Il est passionnant !
*La Porte murée en 2001
*La Poussière des années-lumière en 2010 (ADF)
www.brunor.fr
— – Article paru dans le bulletin de quartier « Passy » d’avril 2010.
— – L’album « Les indices pensables », Tome 1. Le mystère du soleil froid, est vendu au prix de 13 euros dans toutes les bonnes librairies (diffusion Hauchette, éditions du Jubilée). Il peut être acheté par correspondance. Dans ce cas, il faut rajouter + 5 euros de frais de port = 18 euros. A payer à France Catholique, 60, rue de Fontenay 92350 LE PLESSIS-ROBINSON. Paiement par chèque par Carte bleue : 01 46 30 37 38 ou par virement Paypal Pensez-y pour un cadeau des fêtes de la foi. Il n’y a pas tant de livres qui puissent intéresser un adolescent en questionnement sur Dieu et la science… Important : si vous en commandez plusieurs exemplaires, les frais de port restent forfaitairement fixés à 5 euros, quel que soit le nombre d’exemplaires commandés à la même adresse (en France métropolitaine).
— – Article paru dans le bulletin de quartier « Passy » d’avril 2010.
— – L’album « Les indices pensables », Tome 1. Le mystère du soleil froid, est vendu au prix de 13 euros dans toutes les bonnes librairies (diffusion Hauchette, éditions du Jubilée). Il peut être acheté par correspondance. Dans ce cas, il faut rajouter + 5 euros de frais de port = 18 euros. A payer à France Catholique, 60, rue de Fontenay 92350 LE PLESSIS-ROBINSON. Paiement par chèque par Carte bleue : 01 46 30 37 38 ou par virement Paypal Pensez-y pour un cadeau des fêtes de la foi. Il n’y a pas tant de livres qui puissent intéresser un adolescent en questionnement sur Dieu et la science… Important : si vous en commandez plusieurs exemplaires, les frais de port restent forfaitairement fixés à 5 euros, quel que soit le nombre d’exemplaires commandés à la même adresse (en France métropolitaine).