Des centaines de milliers de personnes manifestent au Brésil depuis plusieurs jours au prix d’affrontements violents avec la police du régime de Dilma Roussef, la dirigeante politique de gauche qui a succédé à Lula. Tout a commencé à Sao Paulo quand des jeunes ont commencé à protester contre la hausse de vingt centimes du ticket de bus, dans ce pays où le salaire minimal reste très bas, l’équivalent de 300 euros par mois… Certains manifestants ont aussi contesté les dépenses publiques faites en vue de la Coupe du monde de football de 2014 et les Jeux Olympiques de 2016.
La violence de la répression policière et l’incompréhension des responsables politiques ont mis le feu aux poudres. A Rio de Janeiro, un groupe de jeunes mal identifié a lancé des cocktails Molotov et des pierres contre le Parlement régional, puis brisé les vitrines d’établissements bancaires. Ces violences minoritaires ont été condamnées par la grande majorité des manifestants, mais ont suffi à faire dégénérer la situation. La présidente du Brésil a fini par dire que « ces voix de la rue doivent être écoutées ». Quelques municipalités ont accepté de baisser le prix des transports, mais l’engrenage des affrontements entre certaines unités de police militaire et des jeunes entraînés vers l’émeute semble difficile à enrayer.