En bloquant les examens de fin d’année pour essayer d’empêcher toute réforme d’un système universitaire paralysé, des extrémistes soi-disant étudiants compromettent gravement l’avenir des vrais étudiants. En bloquant durablement et en désorganisant sciemment les transports en commun, les cheminots syndicalistes les plus ancrés dans la mythologie sociale d’une gauche dogmatique ultra-conservatrice compromettent lourdement l’avenir de notre économie fragilisée par plusieurs décennies de lâcheté et de procrastination politiciennes.
En saccageant des quartiers de plusieurs grandes villes désormais abonnées à la destruction et à la peur, et en agressant la police par des gestes meurtriers, des émeutiers professionnels nihilistes blessent gravement la vie commune des citoyens : ils tuent peu à peu la paix quotidienne qui est le ciment d’une démocratie qu’ils bafouent et haïssent, sous couleur de lutte contre des injustices évoquées dans une grande confusion d’esprit.
En cautionnant ou en renforçant ces facteurs de chaos par un sectarisme honteux ou par un immobilisme désastreux, plusieurs factions d’opposants systématiques, soit revanchards, soit haineux, issus des décombres d’un monde politique décomposé ne font que précipiter davantage la ruine de la société tout entière. Une société qu’ils ont déjà largement désagrégée par l’égoïsme aveugle ou le fanatisme de leurs pulsions partisanes.
Pire encore, tous ces acteurs d’une décadence aux visages hideux cassent l’avenir d’un pays tout entier, le nôtre. Ils excellent dans un art trop facile, celui de faire jouer la force d’inertie. Saura-t-on trouver le levier nécessaire pour renverser cette mécanique fatale ?
Denis LENSEL
