Bisou bisou, c’est un bon texte théâtral, oral jusqu’au familier du quotidien, donc éminemment crédible. Même en ce qui concerne ses jeux de mots parfois à la limite du bon goût – on est dans une émission confession sur l’amour. Ce qui l’est moins, c’est la situation : une femme de ménage qui nettoie le studio d’une station de radio pendant un direct ou des interruptions d’émission pour laisser l’animatrice et la technicienne de surface se crêper tranquillement le chignon est proprement impensable. Mais peu importe et on aime assister à ce jeu de surenchère verbale avec comme fond de décor l’affirmation passionnelle d’un ego surdimensionné d’un côté, une personne d’un sans-gêne incroyable de l’autre. La femme de ménage possède un sens du rythme peu commun. Le fait qu’on ait du mal à croire au personnage de l’animatrice est dû au simple fait qu’elle interprète une de ces snobinardes qui sans être professionnelle du théâtre est toujours en représentation. On est dans le divertissement sans prétention, certes, mais tout à fait de bon aloi.
— –
Bisou bisou, d’Izabelle Laporte. Avec Izabelle Laporte et Marie-Pascale Decherf. Mise en scène : Eric Hénon. Samedi et dimanche (17h30), mardi et mercredi (21h30) à L’Alambic comédie, 12, rue Neuve de la Chardonnière, 75018 Paris, tél. : 06.32.75.59.36.
Pour aller plus loin :
- Quand le virtuel se rebelle contre le réel, l’irrationnel détruit l’humanité
- La France et le cœur de Jésus et Marie
- 3 - Aimer Dieu
- La paternité-maternité spirituelle en vie monastique est-elle menacée en Occident ?
- Le défi du développement des peuples et le pacte de Marrakech - la fuite en avant des Nations Unies