Audrey n’est qu’une déformation de son véritable prénom : Etheldreda ou mieux encore : Aethelthryth ! Princesse du royaume des Estangles, en Angleterre, elle est mariée au prince Tonbert. Tous deux font vœu de virginité et vivent ensemble comme frère et sœur. Trois ans après, Tonbert meurt. Pour des raisons politiques, on impose à Audrey un nouvel époux, Egfried. Elle impose les mêmes conditions au jeune homme qui, au bout de douze ans ne supporte plus cet état de choses ! Il tente de soudoyer en vain l’évêque Wilfrid afin d’infléchir la décision d’Audrey, qui finit par s’enfuir, poursuivie par les émissaires de son mari. Elle se retire en Écosse, dans le monastère gouverné par la tante de son mari et finalement, elle fonde un monastère dans l’île d’Ely. Son quotidien est austère, elle ne prend qu’un seul repas par jour, s’habille de vêtements grossiers et prie de longues heures durant la nuit. Sa renommée est immense dans le royaume. Elle meurt en 680 d’un abcès à la gorge, juste expiation, dira-t-elle en souriant, du beau collier qu’elle portait jadis avec vanité ! On la prie pour les maux de gorge et les maladies du cou. Comme saint Alban (IIIe siècle), sa vie est racontée par saint Bède (672-735).
Au jour de sa fête, certaines localités organisent une foire, dite de Sainte-Audrey, où l’on vend des colliers bon marché.
Étymologie du prénom
Tiré du celtique roen et alt : « royale » et « haute », tout autant que du germain adal et horod : « noble » et « glorieuse ». Disons que la grandeur ne lui fait pas défaut…
Une sainte famille
Audrey avait une demi-sœur, trois autres sœurs, et deux nièces, toutes saintes !
Célébrités
Etheldreda occupe une place de choix avec Shakespeare dans Comme il vous plaira (1623), mais c’est l’actrice Audrey Hepburn (1929-1993) qui contribua à la gloire de ce prénom.
Pensée spirituelle de saint Bède qui écrivit la vie de sainte Audrey :
« Je ne veux pas que mes disciples après ma mort s’attardent à des faussetés et que leurs études soient sans fruit. »
Courte prière de saint Bède
« Puissions-nous chercher ce qui est agréable à ta volonté, Seigneur ! »
