Attendre de Dieu le meilleur - France Catholique
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« Ô Marie conçue sans péché »
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Attendre de Dieu le meilleur

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Nous vivons dans une culture « à la demande ». Café crème à vitesse supersonique ; livraison 24/24 et 7 jours sur 7 ; réunions numériques n’importe quand, n’importe où. Ce que nous voulons, nous pouvons l’avoir, et à la minute.

Excepté en ce qui concerne Dieu.

Notre Dieu n’est pas un Dieu « à la demande ». Il désire nous bénir, et Son cœur compatissant connaît le meilleur chemin. Il a certaines conditions préalables pour accorder ses bénédictions, et l’une des principales, ai-je découvert, est de se soumettre à Sa volonté et à Son tempo.

Je nomme cette soumission « être dans l’autobus d’abandon ». Il n’y a personne dans ce bus excepté vous et le conducteur, qui est Dieu. Le bus n’est pas un moyen de transport populaire et on ne peut pas vous forcer à monter à bord. Nombreux sont ceux qui l’évitent parce qu’une fois à bord vous perdez le contrôle. Vous êtes assis sur la banquette, contemplant par la fenêtre toutes les choses merveilleuses que vous désirez et vous voyez Dieu passer à côté sans s’arrêter.

Mais notre compréhension est souvent trop limitée, nos attentes trop étriquées en comparaison de ce que Dieu a planifié. Quand nous permettons à Notre Seigneur de prendre la place du conducteur dans nos vies, en soumission totale à Sa volonté, Sa destination n’est pas la fin de la ligne. C’est le commencement du voyage. Souvent, Il s’attarde, et fait même des détours, uniquement pour manifester Sa sagesse souveraine et accorder le meilleur.

« Faites confiance à Dieu de tout votre cœur, ne vous fiez pas à votre propre intelligence ; soumettez-vous à Lui dans toutes vos actions et Lui dirigera vos pas » (Proverbes 3:5-6).

J’avais l’habitude de penser que les idoles et les places fortes étaient des artefacts de l’Ancien Testament. En 2021, nous n’adorons pas d’idoles, n’est-ce pas ? Faux. Nous faisons souvent une idole de notre propre point de vue. Nous connaissons le chemin. Nous avons le plan. Si seulement Dieu était plus attentif, si seulement Il livrait aussi efficacement qu’Amazon, nous progresserions.

Mais notre Dieu est plus génial que cela. Et Il veut que nous le sachions.

Il a conduit les Israélites sur une route sinueuse dans le désert qui finissait en impasse. Cela ressemble à l’histoire de votre vie ?

« Dieu ne les a pas conduits le long de la route principale… même si c’était le chemin le plus court vers la Terre Promise… Dieu les a conduit par un chemin détourné à travers le désert vers la Mer Rouge » (Exode 13:17-18).

Seigneur, crions-nous, Tu as pris une mauvaise direction ! Maintenant, impossible d’aller de l’avant ! J’étais censé recevoir cette bénédiction là-bas. Mon chemin était tracé. La guérison devrait avoir eu lieu depuis longtemps. J’ai prié et cru depuis des années. Ma délivrance de l’esclavage n’a que trop tardé. Mais à la place, nous attendons.

Mais qu’attendons-nous de recevoir ? Le meilleur venant de Dieu.

Dieu ne veut pas que nous nous installions dans un bien secondaire qui finirait par nous décevoir. Comme les Israélites, nous sommes souvent satisfaits avec du second choix. Tout va bien, Seigneur. Nous pouvons supporter cette quantité de souffrance. L’esclavage n’est pas si mauvais. Mais Lui veut fendre notre Mer Rouge. Il veut déplacer notre montagne, précisément parce que nous sommes incapables de le faire.

Si je resquille mes propres bénédictions, micro-gère les rapprochements et achète mes propres cadeaux de Noël, alors je peux avoir ce que je veux. Mais il se peut que ce ne soit pas ce que Dieu veut. Et parfois ce sont même deux choses complètement différentes.

Nous fuyons souvent l’abandon parce que nous ne savons pas où Dieu nous mène. Cela peut prendre beaucoup de temps avant d’atteindre la destination que Notre Seigneur a choisie. Les retards nous terrifient. Alors nous conduisons nous-mêmes.

Mais notre patrimoine de foi est plein d’individus stupéfiants qui ont attendu de Dieu le meilleur :

Sainte Anne – toute une vie d’attente pour donner naissance, non à une petite fille ordinaire mais à la Mère de Dieu.

Sainte Thérèse de Lisieux – une porte fermée chaque fois qu’elle frappait à la porte du Carmel et un « prenez patience » du Saint-Père, afin qu’elle puisse devenir l’Amour même dans le cœur de l’Église.

Saint Joseph – un rejet humiliant après l’autre quand il cherche à loger sa famille avant la naissance, afin qu’il puisse abriter l’Incarnation dans la tranquille sainteté de la Sainte Grotte.

Dieu se réjouit d’une fidélité au-delà de tout ce que nous pouvons imaginer : « afin que tous ceux qui verront ce miracle comprennent ce qu’il signifie – que c’est le Seigneur qui a fait cela » (Isaïe 41:20).

Alors que nous célébrons les fêtes du mois d’août, qui comprennent des géants spirituels tels que Saint Maximilien Kolbe et Saint Monique, regardons la main du Seigneur dans leur vie. Kolbe a tout perdu, sa presse à imprimer, son apostolat, sa vie, pour consacrer dans le sang sa Mission de l’Immaculée. Monique a prié et pleuré, s’accrochant à l’espoir que Dieu accomplirait son désir d’un fils sanctifié et à ainsi donné deux fois la vie à Saint Augustin, physiquement et spirituellement.

Quand Dieu conduit l’autobus de l’abandon, Il vous dirige vers une meilleure issue. Tenez bon. Le Seigneur prendra nos idoles, notre intelligence, notre organisation, notre contrôle et Il tracera un chemin dans le désert. « Vous saurez que moi, le Seigneur, j’ai rebâti les ruines et replanté ce qui avait été ravagé » (Ézéchiel 36:36).

Nous ne regardons plus la taille de notre problème, de notre croix, de notre crise, mais la grandeur de Dieu. Il réalise ce que nous ne sommes pas capables de faire – si nous Le laissons agir. Lorsque nous lâchons prise, nous Lui permettons « Lui qui est capable, par sa grande puissance à l’œuvre en nous, d’accomplir infiniment plus que ce que nous pourrions demander ou imaginer » (Éphésiens 3:20)

Infiniment plus. Il est Dieu. Son meilleur est encore à venir.