Aristote, maître à penser - France Catholique
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Marie dans le plan de Dieu
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Aristote, maître à penser

L’un des pères de la philosophie était aussi un homme d’une grande curiosité et d’une grande bienveillance. Sa recherche le conduira au bord de la découverte d’un Dieu unique.
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Platon et Aristote tenant l’Éthique (au centre), détail de l’École d’Athènes.

Platon et Aristote tenant l’Éthique (au centre), détail de l’École d’Athènes.

© Jorge Valenzuela – CC by-sa

Aristote est un monument. Contrairement à ceux qui l’ont précédé, notamment à son maître Platon, il a tout écrit et tout vérifié lui-même. Platon dit ce que Socrate lui a enseigné. Aristote disserte sur ce qu’il a vu, étudié et compris. Fils d’un ménage de médecins, il est très marqué par la formation de ses parents et sa vie sera une recherche perpétuelle de ce qui est. Son inépuisable curiosité se portera sur tout ce qui peut être objet de connaissance, dans tous les domaines.

Aristote n’est pas né à Athènes (en 384 av. J.-C.) mais à Stagire, au nord-est de la Grèce, d’où l’appellation classique du Stagirite. Il rencontre Platon, qui revient de Syracuse, à l’âge de 20 ans. Nous sommes au moment où Philippe de Macédoine va mettre la main sur les villes grecques, notamment sur Athènes. Philippe lui confiera l’éducation de son fils Alexandre. Ainsi, si Platon n’a pas réussi à être le maître à penser et à agir de Denys, tyran de Syracuse, Aristote sera le précepteur du plus grand conquérant de l’univers, Alexandre le Grand.

À la mort de Platon, c’est son neveu, Speusippe, qui hérite de la direction de son école de philosophie, l’Académie. Aristote quitte alors Athènes et s’installe à Assos. Il épouse Pythias, dont il aura un fils Nicomaque. C’est pour ce fils qu’Aristote écrira la première et la plus célèbre de ses œuvres : L’Éthique à Nicomaque, qui est une dissertation sur les vertus. Il commence par la très célèbre affirmation selon laquelle chacun cherche le bonheur. On peut errer dans cette recherche mais le but reste le même pour tous, y compris pour celui qui va se pendre car il croit que, dans cet acte désespéré, se trouve le bonheur de fuir les difficultés de la vie.

« En toute chose, il faut considérer la fin »

L’œuvre d’Aristote a traversé les siècles et a trouvé une consécration dans l’usage qu’en fera saint Thomas d’Aquin, qui le prend pour source de toute connaissance. Thomas d’Aquin sera d’abord condamné par la Sorbonne pour avoir trop fait référence à un auteur païen. Puis la Sorbonne, vaincue par les arguments de Thomas d’Aquin, se fera disciple d’Aristote au point que tous les enseignements devront passer par lui. Le refrain de la scholastique, dont se moquera Rabelais, était la formule fameuse de la Sorbonne : Aristoteles dixit – « Aristote l’a dit ». L’auteur d’une Physique et d’une Métaphysique part de l’observation des faits tels qu’il les connaît en son temps et, sur toute une partie médicale, génétique, astronomique, ses observations sont complètement dépassées, mais ce qui reste permanent est sa méthode qui consiste à rechercher les causes et tout particulièrement la cause qui donne sa raison d’être à chaque chose, qui est la cause finale. La Fontaine traduira en vers cette méthode dans le célèbre « en toute chose, il faut considérer la fin ».

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