Avant même la fin des élections en Algérie, le camp du président sortant Bouteflika, désormais un homme âgé et très malade, a crié victoire, alors que l’opposition dénonçait des fraudes…
Un des principaux conseillers de Bouteflika, Abdelaziz Belkhadem, a affirmé qu’il avait remporté une victoire écrasante, mais sans préciser le résultat obtenu.
Le principal rival du président sortant, Ali Benflis, a rejeté par avance les résultats en dénonçant les fraudes depuis son QG de campagne peu après la fermeture des bureaux de vote. Ancien Premier ministre et ancien dirigeant du FLN, il a qualifié cette opération de « coup de force électoral », et a annoncé qu’il s’emploierait à une riposte par les voies légales, en appelant la population algérienne à garder son calme, « pour ne pas mettre en péril la stabilité du pays ».
D’après le ministre de l’Intérieur, la participation de la population algérienne à ces élections présidentielles s’est établie à 51,7% seulement des inscrits, ce qui traduit un fort recul par rapport au taux officiel de 74% annoncé lors du précédent scrutin organisé en 2009. En Kabylie, seuls 25% des inscrits ont voté… Cette situation globale dénote une grande fragilité, et pas seulement de la santé du président ainsi à nouveau désigné à la tête de ce pays mal assuré de son avenir.
Denis LENSEL