Depuis le début de notre combat, nous disons haut et fort que la loi instituant le mariage entre personnes de même sexe est l’arbre qui cache la forêt de la PMA et de la GPA. Ça y est, nous y sommes, ou presque, et je dis bien « presque », parce que nous sommes là, prêts à battre le pavé de nouveau, s’il le faut !
L’ouverture de la Procréation Médicalement Assistée à toutes les femmes serait donc proposée par le gouvernement dans le cadre de la révision des lois de bioéthique en 2018.
La secrétaire d’État à l’Égalité entre les femmes et les hommes estime, je cite « qu’il s’agit d’une mesure de justice sociale permettant de mettre fin à une forme de discrimination à l’égard des femmes lesbiennes et célibataires. »
Contrairement à ce que la secrétaire d’État semble imaginer, les Français sont en réalité largement opposés à la PMA sans père : selon un sondage OpinionWay, datant de cet été, 77 % d’entre eux demanderaient que l’État garantisse aux enfants conçus par PMA d’avoir un père et une mère !
Et de quel droit, un État – quel qu’il soit –, peut-il décider d’intervenir dans le processus de procréation, c’est-à-dire dans l’une des expressions les plus fondamentales et primordiales de la nature humaine ?
Monsieur le président de la République, je comprends que vous ayez besoin d’une diversion face à la contestation sociale qui s’annonce. Mais de grâce, pensez aux enfants, ne les privez pas sciemment d’un père.
Ayez la sagesse de ne pas vous lancer dans une telle manœuvre politique !
Souvenez-vous que le mariage pour tous a divisé la société française pour des années.
Monsieur le président de la République, la PMA et la GPA ne sont en rien des progrès. C’est une régression de la place du père, c’est une régression des droits de l’enfant. C’est rendre un enfant apatride dans le sens étymologique du terme « sans pays du père ».
Nous sommes nombreux à avoir eu des parcours difficiles, une histoire familiale douloureuse, mais cela ne justifie pas que l’on refuse d’office à certains enfants la possibilité de s’épanouir et de vivre avec leurs parents biologiques ou adoptifs.
Il ne s’agit pas ici d’une vision religieuse – même si toutes les confessions se sont clairement et unanimement exprimées contre la PMA et la GPA –; il ne s’agit pas non plus d’une position partisane car il existe, à droite comme à gauche, des personnes opposées à cette ouverture ou plutôt à cette fermeture, telle la philosophe Sylviane Agacinski.
Non, Madame la secrétaire d’État, la PMA n’a pas pour objectif de réparer une injustice, et encore moins d’en créer une nouvelle.
Et je le redis, la majorité des homosexuels homme ou femme n’étaient pas demandeurs de la loi pour le mariage dit « pour tous », pas plus qu’ils ne le sont aujourd’hui pour légaliser la PMA sans père et la GPA. Je pense notamment à la militante féministe et de gauche Marie-Jo Bonnet qui dit, je la cite : « La procréation médicale assistée n’est un droit pour personne. C’est un moyen pour que les couples, dont l’un des partenaires est stérile, puissent procréer. Or procréer n’est pas un droit, c’est un fait de nature. »
Mes chers amis, le vrai combat, NOTRE combat est entre une pseudo-civilisation libertaire, liberticide et une civilisation qui souhaite garder des valeurs fondamentales.
Nous portons une responsabilité pour les générations futures.
Nous ferions preuve de bien peu de courage si nous nous contentions de ruminer dans notre coin contre une idéologie en faveur d’une automanipulation.
Il faut la dénoncer auprès des plus hautes instances en France, en Europe, dans le monde entier comme le fait si bien Ludovine à l’ONU car notre combat n’est pas un combat franco-français, mais un combat universel.
Mes amis, on peut encore faire reculer cette proposition, faire entendre raison au président de la République, et si besoin est, je le redis, en redescendant dans la rue.
Si nous ne le faisons pas, si nous ne nous opposons pas à cette nouvelle régression de l’homme, le président de la République, après avoir cédé au lobby gay, permettra – tôt ou tard – à ce même lobby, par un effet domino, d’obtenir la Gestation Par Autrui pour les couples masculins.
En outre, avec la PMA et la GPA se profile quelque chose de terrible pour NOTRE humanité, le transhumanisme.
Certains pensent que c’est un sujet à la mode. Non ! ce n’est pas seulement un sujet à la mode, c’est un sujet qui devrait tous nous préoccuper et au plus haut niveau.
Le transhumanisme, à l’instar de la PMA ou de la GPA, n’est ni altruiste, ni généreux, ni éthique.
Sur le principe, on peut en effet penser, par exemple, que c’est génial de se faire poser des puces électroniques pour augmenter nos capacités, pour dépasser nos propres limites.
En réalité, c’est tout le contraire ! Ce projet qui n’est plus du tout fictionnel n’a pas pour but de rendre l’être humain meilleur, mais bel et bien de s’en débarrasser. Il n’y a rien, dans le transhumanisme, d’un processus d’évolution naturelle.
L’homme du XXIe siècle que nous sommes ne se supporterait-il plus tel qu’il est ? Pourquoi cette course effrénée vers des moyens de se soustraire à notre condition humaine ?
La PMA, la GPA, l’utérus artificiel et toutes les manipulations génétiques en cours et à venir sont autant de signes qui devraient tous nous alerter et en premier lieu ceux qui ont pour devoir de nous gouverner et d’imaginer notre avenir à moyen et à long terme.
Les revendications du lobby LGBTI ouvrent la brèche, font le lit du transhumanisme.
Or, peut-on compter sur nos hommes politiques pour combattre cela ?
Pour certains oui, pour d’autres j’en doute, même ceux qui se disent être de nos amis !
La preuve : Valérie Pécresse ! La présidente de la région Île-de-France, qui avait voté contre la loi Taubira, a déclaré le 10 septembre dernier : « Arrêtons de promettre l’abrogation de la loi Taubira sur le mariage pour tous. C’est humainement impossible d’y revenir. »
Dire que c’est « humainement impossible », c’est se défausser à l’aide d’un argument compassionnel bidon : l’abrogation de la loi ne conduirait pas à démarier quiconque. En France, l’abrogation d’une loi n’est jamais rétroactive.
La région Île-de-France, d’ailleurs, est le premier financeur de la marche des fiertés organisée par l’inter-LGBT !
Et dans le bal des sans-culotte vient de s’inviter un nouveau danseur : Jean-François Copé qui a indiqué, ce 15 septembre, qu’il ne s’opposera pas à la PMA.
Alors, c’est à nous de continuer le combat ! Et nous allons le faire, ici, demain et après-demain ! Notre combat est généreux. Nous ne nous battons pas pour nous, mais pour les générations à venir.
Nous ne le faisons pas pour des intérêts commerciaux au contraire d’autres. Oui, disons-le haut et fort : derrière la GPA et la PMA sans père, il y a des sommes et des intérêts immenses en jeu.
Alors mes chers amis, cette menace de dénaturation de l’homo sapiens est aujourd’hui bien réelle. C’est une nouvelle civilisation de toute-puissance qui se présente à nous au détriment des plus faibles. Et en cette Journée du patrimoine quoi de plus précieux que l’Homme ! ?
Derrière les prodigieux progrès de la science, il s’agit de définir et de protéger l’identité de l’humanité.
Ne baissons pas les bras. Continuons le combat, pas pour nous, mais pour l’avenir de notre humanité !
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Discours à Étiolles, le 16 septembre 2017