À propos du burkini - France Catholique
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Marie dans le plan de Dieu
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À propos du burkini

La municipalité de Grenoble vient de voter à une courte majorité en faveur de l’admission du burkini dans les piscines de la ville. De la part du maire, Éric Piolle, il s’agit d’une provocation politique dont on doit mesurer les conséquences nationales. C’est l’unité du pays qui est en jeu.
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© Laurent Espitallier / CC by

Faut-il ériger l’affaire du burkini à Grenoble en cause nationale ? Si l’on prend en compte le retentissement pris par le vote positif de la municipalité grenobloise en faveur de ce costume de bain identifié comme revendication communautaire islamique, on est bien obligé d’en convenir. Et certes, cela ne peut pas faire plaisir à tous ceux qui souhaitent la concorde nationale. On sait que notre Église catholique notamment se montre extrêmement méfiante à l’égard de ce qui pourrait porter atteinte à la paix religieuse, alors que le pape lui-même ne cesse de vouloir mettre en œuvre une charte de bonne entente interreligieuse.

Mais il y a aussi une réalité de terrain, qui ne saurait échapper à l’observateur. C’est l’Europe entière qui aujourd’hui fait face à la menace de luttes qu’on est bien obligé de qualifier d’ethno-religieuses. Un pays comme la Suède qui s’est longtemps montré ouvert à une large immigration est contrainte de revoir complètement sa législation. Et ce n’est pas la droite suédoise qui se trouve à la manœuvre, mais le parti social démocrate au pouvoir. En ce qui nous concerne, j’ai conservé un souvenir assez cuisant d’un propos adressé à Marine Le Pen par Emmanuel Macron lors de leur débat télévisé. Lorsque le président a mis en garde sa concurrente contre un risque de guerre civile, oui de « guerre civile » en cas d’interdiction du voile islamique, je me suis demandé sur le moment si Emmanuel Macron avait bien évalué la portée de son propos, qui revenait à reconnaître qu’il y avait chez nous les conditions d’une guerre civile.

Certes, que Dieu nous en préserve ! Mais il faudrait sans aucun doute réfléchir sérieusement à une politique d’intégration qui nous préserverait de pareils risques.