A propos de lumière électrique et d’élections - France Catholique
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La justice de Dieu
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A propos de lumière électrique et d’élections

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Finalement, ce n’était pas serré. Hilary Clinton a pris 92,8 pour cent des votes, et Donald Trump seulement 4,1 pour cent, dans le District de Columbia. Cela équivaut à 23 carats dans une bague en or. Courage, vous les démocrates, car les déplorables occupent encore seulement environ 92,8 pour cent de ce qui reste du paysage américain, et ce n’est que là que le Déplorable en chef a prévalu. Dans le District de Columbia, il a été totalement répudié.
Idem dans les autres agglomérations.

Il y a la lumière du jour, qui brille sur la moitié de la terre qui tourne ; et la lumière de la nuit, qui brille vers le ciel en provenance de nos ampoules électriques. Les images satellitaires de l’Amérique du Nord venant de l’espace montrent un agrégat de lueurs en bas – les deux côtes brillantes et un archipel lumineux entre les deux. Cela correspond d’assez près à une carte de la zone démocrate aux USA (et les éléments les plus progressistes ici au Canada).

Bon, je ne suis pas totalement opposé à l’électricité. Elle joue un rôle important dans la nature, et dans sa forme générée artificiellement, bien franchement, je m’en sers moi aussi. Comme j’habite au cœur de la principale agglomération du Canada, et en ce moment dans une de ses innombrables tours, je n’ai vraiment pas le choix. On est branché, et cela demande un effort de volonté de remarquer quels interrupteurs on actionne.

Mais il y a plus.

Quelque part dans un vieux livre de Freya Stark (1893 – 1993), mon héroïne en livres d’aventures, j’ai lu une description d’un retour dans un petit port de pêche turc, à bord du yacht à moteur d’un homme riche. Les pêcheurs rentraient aussi pour la nuit, dans le port de ce village illuminé par la lumière électrique. Elle communiquait la gloire de ce phare qu’est « la maison ». La population de pêcheurs l’aimait énormément. Ils n’en avaient jamais assez, et ils s’y immergeaient la moitié de la nuit. Leur électricité présageait chaleur et sécurité.

Et je ne proposerais pas de la supprimer, même si j’avais le pouvoir de la débrancher.

« L’électrification de la campagne » (à ses débuts) a été le moyen pour les socialistes et autres escrocs de se rendre populaires, dans les campagnes isolées de nombreux pays ; c’est devenu le panneau publicitaire pour beaucoup de leurs autres programmes d’ingénierie. Dans l’ouest, c’était l’étendard du capitalisme consolidé. Cependant, au bout de quelques années, cela a été considéré comme allant de soi.

Le progrès avance et aujourd’hui le long tentaculaire câble lumineux est complètement tenu pour acquis. Comme le générateur d’électricité, il doit être planifié de façon centralisée.

Travailler isolé du réseau devrait être techniquement possible mais la première chose que je remarque dans cette cabane dans les bois, alors que le soleil se couche, c’est la forte lumière ; et la deuxième, c’est le bourdonnement du générateur quelque part. Ou d’un réfrigérateur, ou de n’importe quoi qui en ville passerait pour un bruit de fond, mais qui ressort dans un environnement par ailleurs si calme qu’on pourrait entendre un avion à cent miles de là.

A la campagne, au moyen âge, il n’y avait bien sûr pas d’électricité. Il se peut qu’il n’y ait pas eu non plus de bruit mécanique – excepté le grincement d’un moulin à vent en activité. On pouvait encore voir les étoiles dans leur course, et la foi des hommes sous le manteau du paradis – même celle d’hommes mauvais – était incontestable.

Il n’y a que parmi nous, gens de la ville aujourd’hui,- ou gens des villes du futur – que peut être soutenu le mythe de l’autosuffisance, car ce que nous avons est différent en espèce de n’importe quelle ancienne cité, où l’on pouvait aller jusqu’à la grille, puis sortir dans les champs.

C’est seulement baignés de lumière électrique que nous pouvons imaginer la chaleur et la sécurité de quelque endroit inattaquable, entièrement le fruit de notre propre création (collective).

Et pourtant, dans le « cœur » de ces mêmes pseudos villes, nous sommes encore confrontés aux sombres profondeurs de la bête humaine, criant sa faim et ses griefs contre ses congénères.

Alors qu’un pieux espoir pourrait être entretenu, je ne vois pas comment l’unité pourrait être restaurée par une quelconque élection ; A moins que ce soit l’unité de ces districts à Baltimore, Philadelphie, Chicago, etc… qui persistent à rester perpétuellement au bord de l’émeute, alors que tout le monde vote de la même façon !

Je ne vois pas comment un Trump ou aucun homme politique de droite, ou de gauche en fait, pourrait rapprocher les deux mondes, que nous voyons une fois de plus clairement exposés dans les résultats des élections.

Parce que dans l’un d’eux, on peut percevoir Dieu, et cela forme une prémisse d’où n’importe quoi peut sortir, de la plus petite supposition à propos de la vie humaine et de sa raison d’être, à notre totale dépendance à la nature et aux Lois qui transcendent toute compréhension humaine. Et dans l’autre, nous sommes dans un éclat et un hurlement qui détruit la moindre chose.

J’ai trouvé amusant qu’à la fin de la campagne, les deux partis se soient retirés pour regarder les résultats des élections dans leurs quartiers généraux qui se trouvent à un simple pâté de maison l’un de l’autre à New York. Aussi différents qu’ils puissent être en apparence, et radicalement différents dans la démographie et la géographie de leurs supporters respectifs, les deux partis et les deux candidats étaient des produits de la grande ville – même si l’un avait un génie du marketing plus grand que l’autre.

De plus, je remarque que la dernière proposition de Trump « gros consommateur », était typiquement de gauche, et « New Deal ». Il s’agissait de faire exploser le budget jusqu’au ciel avec des projets nationaux d’infrastructure « géants », empilés fiscalement sur son mur mexicain. Ce qui veut dire, mis à part le coût , étendre les agglomérations plus loin et plus vite dans la campagne, pour apporter un nouveau triomphe au bruit, « aux embauches » et au GDP 1.

Mehr licht 2 – On dit que Goethe l’avait demandé dans ses dernières paroles. Ceux qui l’entouraient ont dû se précipiter pour trouver plus de bougies, sans comprendre ce qu’il pouvait vouloir dire. Il est mort maintenant. Il nous faudra spéculer sur ce qu’il s’attendait à voir briller dans ce « plus de lumière ».

Sunt lacrimae rerum et mentem mortalia tangunt. 3

Plus de lumière des étoiles, voilà ce dont nous avons vraiment besoin dans notre obscurité, à mon avis; et plus de nids de poule pour ralentir la circulation ; et plus de minable dépendance envers la famille, la communauté et l’église.

Et lux perpetua luceat eis. 4

Source : https://www.thecatholicthing.org/2016/11/11/on-electric-light-elections/

  1. Gross Domestic Product
  2. Plus de lumière
  3. Il y a des larmes pour les choses, et les choses mortelles touchent l’esprit
  4. Que la lumière éternelle brille sur eux