À l’annonce que France Catholique rafraîchissait sa maquette, certains se sont interrogés : pourquoi ne pas changer également de nom ? Après tout, la France a bien évolué depuis la fondation de ce journal en 1924 par le général de Castelnau, glorieux combattant de la Première Guerre mondiale. Et d’ailleurs, la France est-elle toujours catholique ?
Mais ce que la sociologie ne dit plus, l’histoire pluriséculaire le révèle : depuis saint Remi et Clovis, Charlemagne et Saint Louis, sainte Jeanne d’Arc, saint Vincent de Paul, sainte Thérèse de Lisieux et tant d’autres, le ferment d’unité et l’identité même de la France résident dans sa foi catholique. De même, le sociologue québécois Matthieu Bock-Côté affirmait récemment que la renaissance s’appuiera elle aussi sur ce levain catholique encore actif, bien que numériquement affaibli.
Renouveaux cachés
C’est dire combien l’existence de ce journal est plus que jamais nécessaire, pour accompagner ce renouveau qui naît dans les cœurs et les intelligences, avant de conduire à un véritable changement de société. Renouveau qui à bien des égards, pointe déjà dans l’Église, même si cela ne se voit pas toujours. Les Saintes Écritures sont remplies de cette vie cachée, promesse de grandes choses. À qui sait les voir, elles se lisent aujourd’hui à travers l’enthousiasme de jeunes catholiques, très motivés et prêts à s’investir dans la vie de la Cité, les écoles, l’écologie, et le sacerdoce !
Avec sa longue expérience de quatre-vingt-quinze années, France Catholique a reçu en partage la sagesse de ces formidables élans de renouveau, inexplicables sans le secours de la grâce, après des accablements dramatiques. Plus jeune que jamais de cette ambition folle – de la folie dont parle saint Paul – l’hebdomadaire que vous avez entre les mains se veut ainsi au service de la transmission, à des générations qui prendront en main l’avenir de ce pays unique au monde. Unique par son histoire, sa culture et son goût pour l’éducation, comme l’avait rappelé Jean Paul II.
C’est pourquoi nous comptons aussi sur vous, lecteurs fidèles, pour faire connaître très largement ce journal qui rajeunit sa mise en page. J’en profite pour faire part de ma gratitude envers mes prédécesseurs, Frédéric Aimard en dernier lieu, qui ont tenu bon dans les temps difficiles. Ainsi que l’équipe qui l’entourait, et qui nous accompagne dans cette évolution – qui n’est pas une révolution !
Comme nous le dit avec amitié l’archevêque de Paris, Mgr Michel Aupetit, l’avenir de France Catholique se situe entre une identité claire – son attachement à la foi de l’église et au Souverain pontife – enracinée dans un pays dont nous sommes les héritiers, et une ouverture au monde nécessaire pour faire croître la vie des hommes créés à l’image de Dieu.