Une alternative éthique à la PMA - France Catholique
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Le martyre des carmélites
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Une alternative éthique à la PMA

Pour les couples hypofertiles, le recours à la PMA est souvent une course d’obstacles, éthiquement problématique et sans résultats garantis. Depuis les années 1990, un parcours différent, encore méconnu, leur est proposé.
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«Nous sommes depuis trois ans dans la procédure de la PMA. J’ai déjà subi cinq inséminations artificielles et quatre protocoles FIV (…). à la dernière FIV, ça a fonctionné. J’avais deux bébés dans mon ventre jusqu’au 17 octobre (j’étais à huit semaines), date à laquelle on me les a enlevés car l’un s’était arrêté et l’autre n’était pas au bon endroit. J’ai donc subi un curetage et encore une anesthésie générale. (…) La FIV c’est très difficile. Tant qu’on ne passe pas par là on ne peut qu’imaginer… » Sur Internet, les forums dédiés à la PMA livrent un éclairage brut – sinon brutal – sur la réalité vécue par des milliers de couples engagés dans de longs protocoles pour remédier à leur hypofertilité. Une réalité souvent méconnue.

Nouvelle approche

Face au « tout-PMA », un médecin américain, le Dr Thomas Hilgers – fortement marqué par l’encyclique Humanae vitae – a commencé à réfléchir sur des approches thérapeutiques nouvelles, plus douces, respectueuses des cycles naturels, formalisées en 1995-1996 sous le nom de NaProTechnology, comme Natural Procreative Technology. Cette méthode passe d’abord par une observation du cycle minutieuse et exigeante chez la femme : durée du cycle et de ses différentes phases, présence et caractéristiques de la glaire cervicale, saignements inhabituels, symptômes associés. Elle est ensuite complétée par des examens médicaux : analyses sanguines, imagerie, comme chez l’homme – spermogramme – avant d’engager une démarche thérapeutique ciblée – médicamenteuse, hormonale ou chirurgicale – prescrite par un médecin qui fonctionne en binôme avec une instructrice formée. Seuls trois cas ne peuvent être pris en charge par cette méthode : des trompes non réparables par la chirurgie, l’azoospermie (absence totale de spermatozoïdes dans le liquide séminal), et la ménopause précoce.

Un taux de succès de 40 %

« Les personnes engagées dans une PMA subissent une pression incroyable, raconte Sophie Gueroult, instructrice FertilityCare™ et présidente de l’association NaProTechnologie France. Ils vivent dans la peur de perdre leur place en protocole de PMA. L’atout majeur de notre approche, c’est l’accompagnement global du couple qu’elle propose. »

Pour suivre ce parcours, il faut néanmoins du courage, une forte capacité de résistance dans le couple, et de la patience puisqu’il s’étale sur 24 mois. Sans promesse de naissance viable à la clé. « Le taux de succès a été évalué à 40 % dans des études menées au Canada et en Irlande auprès de couples ayant suivi l’intégralité du parcours », assure Sophie Gueroult. Mais même en cas d’échec, l’accompagnement et le dialogue né au sein du couple, sont bien souvent des moyens efficaces pour commencer à surmonter la souffrance née de l’absence d’enfant.

www.fertilitycare.fr