Marie-Madeleine, en cet automne 2022, suscite une étonnante effervescence ! Le 11 octobre, l’animateur Stéphane Bern s’est rendu dans la basilique où se trouve son tombeau ainsi qu’à la grotte de la Sainte-Baume, où la Tradition rapporte qu’elle passa trente-trois ans, afin d’effectuer un repérage en vue d’un futur tournage de « Secrets d’histoire », son émission à grand succès diffusée sur France 3.
Le 28 octobre, c’est l’actrice américaine Elizabeth Tabish, qui incarne Marie-Madeleine dans la série The Chosen, consacrée à la vie de Jésus, qui devait venir visiter les lieux. La jeune femme a été profondément marquée par son rôle et compte vivre son passage à Saint-Maximin comme un pèlerinage. Son séjour varois, sur les traces de la pécheresse pardonnée, doit faire l’objet d’un documentaire qui accompagnera la diffusion à Noël de nouveaux épisodes de la série.
Curiosité et attachement
« Marie-Madeleine a toujours suscité beaucoup de curiosité et d’attachement », confie le Père Florian Racine, le recteur de la basilique de Saint-Maximin. 150 000 personnes visitent chaque année la crypte où se trouvent son tombeau et le reliquaire très impressionnant qui laisse contempler son chef, c’est-à-dire son crâne. « Tous ne s’attendent pas à se trouver nez à nez avec le chef de la sainte ! mais pour un sanctuaire, c’est une affluence considérable », souligne le Père Racine, qui tient à remettre à sa juste position le culte des reliques : « Le culte premier est celui de l’adoration de l’Eucharistie. La vénération de parties de corps ou de biens ayant appartenu à un saint est un culte secondaire. Nous n’avons pas besoin d’approcher une relique pour prier Marie-Madeleine, mais par elle nous est donné à voir et parfois à toucher la sainteté. C’est un support tangible pour cheminer ou exprimer notre foi », explique-t-il.
Si la basilique de Saint-Maximin attire tant de fidèles et de curieux, c’est sans doute parce qu’elle s’apparente à elle seule à un immense reliquaire, avec sa nef haute de 29 mètres dressée au milieu du bourg varois, dans la grande plaine qui relie Brignoles à Aix-en-Provence. Les lieux peuvent s’enorgueillir d’un prestigieux passé, et aujourd’hui encore le sanctuaire est toujours considéré comme le troisième tombeau de la chrétienté, après Jérusalem et Rome.
Trésor de la basilique
Il faut dire que Marie-Madeleine n’est pas la seule à y être vénérée. En 2014, le Père Racine, en rangeant minutieusement la sacristie, découvre une vieille boîte en zinc entièrement scellée. À l’intérieur, un véritable trésor : une relique de saint Dominique, une autre de saint Laurent, une troisième de saint Maximin, et enfin le crâne de saint Sidoine dépourvu de sa mâchoire inférieure.
Ces restes sont une partie du trésor de la basilique, caché par les pères dominicains du sanctuaire lorsqu’ils durent fuir en Italie en 1904, chassés par l’anticléricalisme de la IIIe république.
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