Splendeur de Notre-Dame au Louvre - France Catholique
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Funérailles catholiques : un temps de conversion
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Splendeur de Notre-Dame au Louvre

Miraculeusement sauvé des flammes, le trésor de Notre-Dame de Paris se révèle au public le temps d’une somptueuse exposition, avant de retrouver sa place dans la cathédrale restaurée, en 2024.
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Charles-Nicolas Odiot, Vierge à l’enfant dite de Charles X, Trésor de Notre-Dame de Paris

Charles-Nicolas Odiot, Vierge à l’enfant dite de Charles X, Trésor de Notre-Dame de Paris

© Musée du Louvre, Guillaume Benoit_BD

Le 15 avril 2019, le monde est en état de choc. Notre-Dame de Paris brûle. La foule, abasourdie, mêle à ses prières spontanées des larmes de désarroi. Sur l’île de la Cité, 650 pompiers relèvent le défi d’une vie. Le général Jean-Claude Gallet réunit ses hommes. Il faut récupérer le trésor dans la grande sacristie avant que la flèche ne s’effondre. Une opération périlleuse. Dix volontaires foncent dans l’édifice, accompagnés d’un prêtre. Le plomb commence à fondre sur eux, mais la Providence veille. Le trésor est sauvé. Ses joyaux les plus précieux sont recueillis : la Couronne d’épines, un morceau de la Croix, un Clou de la crucifixion. Le Saint-Sacrement et la Vierge du Pilier seront eux aussi sauvés des flammes.

Quatre ans plus tard, le trésor réapparaît au grand jour. Le musée du Louvre lui consacre une exposition inédite, jusqu’au 29 janvier 2024. Mais qu’est-ce que ce trésor ? Un ensemble de reliques, d’objets sacrés, d’œuvres d’art, de livres liturgiques conservés au sein de la cathédrale depuis sa construction, vers 1160, et destinés au culte divin. L’exposition du Louvre montre justement la richesse, la filiation et la tradition vivante de la sainte liturgie traversant les époques avec, toujours, ce souci du beau au service de Dieu.

En montant l’escalier qui mène à la première salle, se dévoile une fresque chronologique qui permet de se remémorer les principales dates d’édification du trésor de Notre-Dame, depuis la fondation de l’évêché de Paris par saint Denis, vers 250, jusqu’à la nuit de l’incendie. L’exposition se divise en quatre salles, les deux premières évoquant le trésor aujourd’hui disparu ; les deux suivantes consacrées au trésor reconstitué après la Révolution.

Du trésor patiemment constitué par les Capétiens depuis le Moyen Âge, il ne reste presque aucune pièce d’orfèvrerie. Toutes ont été fondues. Subsistent surtout des livres : missels, bréviaires, livres des serments, graduels… au service de la Sainte Messe.

La constitution du trésor sous l’Ancien Régime – deuxième salle – est mieux documentée. Les artistes ne sont plus anonymes, et l’on conserve la trace de certaines œuvres disparues mais représentées sur des tableaux ou des gravures. Hélas ! quand un besoin pressant d’argent se fait sentir, on fait fondre une partie du trésor. Ce fut le cas lors des guerres de Religion, à l’époque de Louis XIV et, surtout, pendant la Révolution française, qui l’anéantit. Un extrait des délibérations de la Section de la Cité est exposé, relatant le transport de nuit du trésor de Notre-Dame à l’Hôtel de Ville, puis à l’hôtel de la Monnaie, où le « butin » sera pesé avant d’être fondu…

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