Nous savons peu de choses sur la vie de Rosalie, fille du comte (ou du duc) Sinibaldi. Dont on dit aussi qu’elle serait princesse du sang royal de Charlemagne…
Née vers 1125, elle grandit à la cour de la reine Marguerite de Sicile, épouse de Guillaume Ier. Elle entre au monastère des basiliennes, puis se retire dans la solitude d’une grotte au nord-ouest de Palerme : on y a retrouvé une inscription qui serait de sa main, rédigée en mauvais latin, disant qu’elle a « habité cet antre par amour du Christ ». Elle s’établit ensuite au mont Pellegrino, où elle meurt après 1170.
Son corps sera découvert en 1624 à la suite d’une inspiration de Rosalie à une pieuse femme de Palerme. Au XVIIe siècle, ses reliques portées en procession délivrent Palerme de la peste. Elle en devient la protectrice, et son corps repose dans la cathédrale de cette ville. Urbain VIII l’inscrit au martyrologe romain en 1630.
Étymologie du nom
Contrairement à ce que l’on pourrait croire, la racine n’est pas rosa « la rose », mais une racine germanique. La forme sicilienne ancienne est Rusulina, emprunté au français « Roscelin » lui-même issu du germanique Ruozelin venant de hrod qui veut dire « gloire ».
Célébrités
Paris se souvient particulièrement de Sœur Rosalie Rendu qui, Fille de la Charité, fit tant de bien dans le quartier Mouffetard au cours des révolutions de 1830 et 1848. À sa mort en 1856, une foule s’étire de Saint-Médard au cimetière Montparnasse. Elle est béatifiée en 2003. Une avenue et une église lui sont consacrées dans le XIIIe arrondissement.
Pensée spirituelle de Sœur Rosalie Rendu
« Aimez si vous voulez qu’on vous aime. Et si vous n’avez rien à donner, donnez-vous vous-même. »
Courte prière de Moïse fêté le même jour
« Seigneur, fais-moi, de grâce, voir ta Gloire » (Exode 33, 18).
