Comment cette idée vous est-elle venue ?
Vincent Martinon : Nous avons eu l’idée avec mon épouse, lorsque nous vivions à Lyon, ville de la vénérable Pauline Jaricot1, fondatrice de l’Œuvre pontificale de la propagation de la foi au XIXe siècle. C’est elle qui nous a inspirés, notamment grâce à son idée de partager la prière du rosaire : si c’était trop compliqué, trop long, on pouvait prier par petits bouts. Cela formait une communauté de prière pour une intention particulière. On s’est donc dit : on va reprendre cette idée et l’utiliser avec l’outil numérique.
Quel est le fonctionnement de CoRosaire ?
C’est très simple : vous vous connectez sur un ordinateur ou un téléphone et vous trouverez toujours un chapelet en cours de prière. Il est commun à toute la communauté et chacun peut prendre soit quelques grains, soit tout le chapelet. Cela permet à tout le monde de venir prier, même ceux qui n’auraient pas forcément l’attrait de faire un chapelet entier. Et la prière progresse de mystères en mystères.
En plus de cela, nous avons voulu intégrer un aspect méditatif : à chaque mystère est associé une explication, un extrait de l’Évangile, d’un film… L’idée est donc d’orienter les gens vers la méditation de la vie de Jésus, ce qui est finalement le but du chapelet !
À qui s’adresse CoRosaire ?
À des personnes qui ont soit du mal à prier le chapelet, soit qui ont envie de prier le chapelet en communauté, ou qui se sentent démunies face à cette prière… Cela peut aussi intéresser les jeunes convertis, ou les débutants dans la foi. Ceux qui prient depuis des années le rosaire avec leur propre rituel de prière, n’ont pas besoin de CoRosaire. Au départ, cela s’adressait à une population très jeune, celle qui a toujours un smartphone à la main. Mais on s’est rendu compte que la cible est plus large et de tout âge !
Qu’est-ce que la « CoRosaire box », que vous proposez d’envoyer aux inscrits ?
Le contenu est extrêmement simple, car il n’y a pas besoin de choses compliquées pour prier : on offre donc aux inscrits une statuette de Marie, que nous imprimons en 3D chez nous, car les personnes qui se connectent n’ont peut-être pas ça chez elles – et si elles l’ont, elles pourront l’offrir ! –, un chapelet et un dépliant avec les fruits des mystères. Nous voulions incarner cette prière, afin que cette initiative ne soit pas que virtuelle.