Passer du tourisme spirituel au tourisme missionnaire - France Catholique
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Marie dans le plan de Dieu
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Passer du tourisme spirituel
au tourisme missionnaire

Le Père Emmanuel Blondeau est recteur de la cathédrale Notre-Dame de Chartres. Il a pour objectif de transformer le million et demi de visiteurs annuels en pèlerins.
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© Julian Kumar /GODONG

Quel est l’ADN spirituel de Chartres ?

C’est Marie qui accompagne les hommes et les femmes durant leur vie terrestre, depuis la conception jusqu’à la fin de vie. Les femmes enceintes viennent confier à Notre-Dame du Pilier l’enfant à naître. Le mystère présent à Chartres est celui de l’Incarnation – Annonciation, Visitation, Nativité –, il est représenté dix fois de suite dans la cathédrale. Nous abritons la relique du Voile de la Vierge. Par Marie, nous découvrons un Dieu qui rejoint l’homme et l’accompagne.

Pourquoi vient-on à Chartres ?

C’est un lieu dans lequel les touristes et pèlerins peuvent se régénérer physiquement : on ne vient pas à Chartres en train ou en voiture, mais à pied. à travers cette route, une démarche personnelle s’opère dans les cœurs au rythme des pas. Ils viennent découvrir un lieu de culture et de patrimoine, nous avons la plus belle cathédrale du monde ! Nous travaillons à ce que les visiteurs se sentent accueillis et écoutés. Enfin, ils viennent pour l’aspect spirituel. Je ne connais personne qui rentre sans être saisi au moins d’une émotion esthétique, voire d’une émotion spirituelle pour certains.

Comment transforme-t-on un touriste en pèlerin ?

Ce n’est pas moi qui le fais, c’est Marie qui œuvre ! Le souci du recteur, c’est que la cathédrale soit en état d’accueillir les visiteurs et leur donne à découvrir qu’avec la Sainte Vierge, un chemin de foi s’opère pour eux. Les gens ont des vies compliquées, ils ont besoin de réparation dans toutes les dimensions de la personne humaine. Ils ont besoin de retrouver qui ils sont, et de se retrouver dans une certaine paix : ils ont besoin d’une vie spirituelle !

Il faut passer de la réparation intérieure qui s’opère par ce processus de marche, d’émerveillement par la beauté, de la culture à une conversion personnelle. Ressentir « une certaine paix » ne suffit pas. J’aimerais qu’ils puissent découvrir que cette paix n’est pas un mot ou un sentiment mais quelqu’un, Jésus-Christ.

Il faut passer du tourisme spirituel au tourisme missionnaire pour que la personne se fasse non seulement pèlerine, mais aussi croyante. Quand le Saint-Sacrement est exposé, les visiteurs voient des fidèles en prière, ils vont entrer dans le mystère et se poser des questions. Comment faire pour que ce lieu opère un travail de conversion des visiteurs en pèlerins ? En rendant ce lieu accueillant, beau mais aussi et surtout priant.