PMA : c'est la transmission qui est en jeu - France Catholique
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Noël : Dieu fait homme
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PMA : c’est la transmission qui est en jeu

Il est étonnant de voir à quel point, dans la Bible, les rédacteurs ont insisté sur la longue ascendance de Jésus, fils de David. L’Évangile de Noël, où celle-ci est égrenée, nom par nom, est là pour nous le rappeler. C’était signifier également la patience de Dieu, son respect de la durée des processus naturels de filiation, pour inscrire et faire naître l’Enfant-Dieu dans une généalogie et dans le temps. Ce qui ne supprime pas l’intervention surnaturelle de sa naissance, mais la rend la plus respectueuse possible de la nature humaine.
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CC Pixhere

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Il n’en va pas de même, hélas, avec le futur projet de loi bioéthique, dont la ministre Agnès Buzyn vient de détailler les différents contours dans le Journal du dimanche du 23 juin. En particulier pour ce qui concerne la filiation et l’anonymat du don de gamète.

Sur la filiation, le projet consiste à passer d’une filiation biologique à une filiation d’intention. C’est-à-dire que pour cette dernière, il suffirait pour un couple de femmes d’une « déclaration anticipée de volonté », établie devant notaire, pour créer de toutes pièces une filiation artificielle avec l’enfant.

Projet prométhéen qui bouleverserait la succession des générations, évacuerait le rôle du père et redonnerait à la mère sa toute-puissance des sociétés archaïques.

Vérité biologique

Concernant le don de gamètes – qui reste nécessaire car on n’évacue pas si facilement la nature – il était jusqu’alors anonyme. Le gouvernement souhaite désormais permettre aux enfants nés sous X de connaître leur géniteur. À condition que celui-ci soit d’accord.

Ainsi, d’un côté on brouille la généalogie, sans en mesurer la véritable portée pour la société. De l’autre on reconnaît du bout des lèvres que la vérité biologique a son importance, mais sans aller jusqu’au bout, dans un texte de compromis dont les incohérences sur le fond donnent prise à toutes les oppositions.

Un socle menacé

L’ouverture de la procréation médicalement assistée pour toutes les femmes, célibataires ou en union de même sexe, aurait ainsi pour conséquence de « délaisser le lien de transmission entre générations », affirment Michèle Fontanon-Missenard et Christian Flavigny, pédopsychiatres et psychanalystes, dans une note de l’Institut Thomas More publiée dans la Croix. « Que les lois valident ce contournement » du processus biologique de transmission reviendrait ainsi à « disqualifier le socle de toute vie familiale », et donc de la société tout entière.

Car c’est sur ce socle naturel que vient se greffer la transmission de la culture et de valeurs morales. Et également de la foi. Les vocations sacerdotales, dont les ordinations de la fin juin sont le signe visible, ne naissent pas dans les choux, mais bien la plupart du temps d’un terreau familial favorable…