Noël pour tous - France Catholique
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Marie dans le plan de Dieu
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Noël pour tous

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Même dans les conditions difficiles qui sont les nôtres, il faut entendre l’appel de l’ange : « Je vous annonce une grande joie ! »

Même dans les conditions difficiles qui sont les nôtres, il faut entendre l’appel de l’ange : « Je vous annonce une grande joie ! »

© Fred de Noyelle / Godong

Alors que nous nous préparons à célébrer la Nativité, une question pourrait bien se poser. L’humilité totale de cet avènement du Fils de Dieu dans les conditions les plus précaires nous renvoie aux dispositions intérieures avec lesquelles nous accueillons l’événement. N’est-ce pas la pure contemplation qui devrait nous guider, alors même que Noël est célébré dans les cris de fête ? Écartons ce qui peut dénaturer cette fête, c’est-à-dire des excès qui ne sont pas dignes. Il reste que c’est tout de même un moment de joie célébré ensemble. Les conditions imposées par la pandémie nécessiteront sans doute un peu de sobriété, ne serait-ce qu’à cause de l’impossibilité de se réunir à beaucoup. Mais c’est bien à l’invitation de l’ange qu’il s’agit de répondre : « Je vous annonce une grande joie, qui sera celle de tout le peuple : aujourd’hui, dans la cité de David, un Sauveur nous est né, qui est le Christ Seigneur. »

J’en retiens que Noël n’est pas réservé à notre seule contemplation intérieure. Il s’adresse au peuple innombrable que représentent les bergers et les mages, les plus proches et les plus lointains. Cette grande joie n’est pas réservée à quelques initiés, elle s’adresse à tous. Et il est de la vocation de l’Église de la répandre partout, au-delà de ses murs, même si ces murs peuvent être l’écrin précieux où tous peuvent accéder à la crèche. Ce sur quoi j’aimerais insister, c’est sur ce caractère populaire de Noël dont il n’y a pas lieu de se méfier. Au contraire ! Il y a eu un peu trop tendance, à une certaine époque, de délaisser ce qu’on appelle avec dédain la religion populaire, et nous l’avons chèrement payé.

Oui, la crèche dans sa naïveté, telle que saint François d’Assise l’a imaginée, demeure peut-être le premier lieu d’évangélisation. Elle ne s’adresse pas à quelques privilégiés, à quelques esthètes, mais à tout le peuple qui s’y trouve appelé pour recevoir la grande nouvelle : un Sauveur nous est né !

Chronique diffusée sur Radio Notre-Dame le 24 décembre 2020.