Marie, « Nouvelle Ève » - France Catholique
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Année sainte 2025 : la porte de l'espérance
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Marie, « Nouvelle Ève »

Pourquoi appelle-t-on Marie la « Nouvelle Ève » ? Les explications du Père Xavier Géron, aumônier de l’abbaye bénédictine du Pesquié, traducteur du livre Les racines juives de Marie (Artège).
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Pourquoi appelle-t-on Marie la « Nouvelle Ève » ?

Père Xavier Géron : Quand on lit la Bible, on découvre qu’une seule femme a porté ce nom : celle d’Adam. Et c’est Adam qui le lui donne, tandis que Dieu l’appelle Femme. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si Jésus appelle sa mère « femme » lors des noces de Cana, au début de son ministère terrestre (Jn 2, 4). S’il reprend ce terme, c’est parce qu’il est son Seigneur.
Le nom d’Ève – qui se traduit par « celle qui porte la vie » – se comprend en référence à Adam. De la glaise initiale, le Créateur a tiré la vie. Mais après la chute, cette terre ne va plus porter que ronces et épines, et la vie n’adviendra plus qu’au terme de souffrances. Si Adam et Ève ont désobéi à Dieu, entraînant l’humanité dans l’esclavage du péché et lui fermant l’accès du Paradis, le nouvel Adam – Jésus – va, par son obéissance, réintroduire toute l’humanité dans l’amitié avec Dieu en la libérant de cet esclavage. À nouvel Adam, nouvelle Ève. Comme l’explique saint Irénée, ce que la première Ève avait noué, la nouvelle vient le dénouer. De la nouvelle Ève, le Seigneur va faire jaillir une vie, plus belle et plus lumineuse que la première. Ainsi Marie est-elle la première créature à participer à la vie nouvelle, à la vie de la grâce offerte par le Christ à tous ceux qui croient en son Nom.

Quelles origines dans l’Ancien Testament peut-on trouver à ce titre donné à la Vierge ?

Le titre original du livre que j’ai eu la chance de traduire de l’américain est Jésus et les racines juives de la Vierge Marie (FC n° 3826). L’auteur, Brant Pitre, est un théologien, spécialiste du judaïsme ancien et du Nouveau Testament. Il y explique comment tous les titres que l’on a donnés à Marie, et que la foi catholique lui a reconnus, ne sont nullement des expressions d’une piété romantique ou sentimentale : ce sont des vérités enracinées dans la tradition juive, dans les Écritures saintes et dans la foi des premiers chrétiens exprimée par les Pères de l’Église, tant d’Orient que d’Occident. Ceux qui accusent les catholiques d’idolâtrer Marie, comme si l’on adorait une déesse, se trompent grandement. En effet, de même que le Christ avait été annoncé dans l’Ancien Testament, de même Marie y est annoncée. Elle reçoit donc tous ces titres comme un accomplissement des promesses concernant la mère du Messie.

Retrouvez l’entretien complet dans le magazine.