Avec l’évolution des mœurs, mais aussi des lois, en tenant compte de la récente loi Taubira sur le « mariage pour tous » que le président sortant François Hollande nous laisse en héritage, la complexité des situations va donner du fil à retordre aux notaires et aux généalogistes…
On souhaite bien du plaisir à toutes les personnes en charge de régler les successions !
Voici un exemple de ce qui les attend : désormais, quelqu’un pourra dire : je suis un homme de 27 ans marié à une divorcée de 46 ans, mère d’une fille de 25 ans. Comme cette dernière aime les hommes mûrs, elle s’est éprise de mon père qu’elle a épousé. Dès lors, mon père est devenu mon gendre, puisqu’il a épousé ma belle-fille.
Mais, dans le même temps, ma belle-fille est devenue ma belle-mère, puisqu’elle est désormais la femme de mon père.
Or, ma femme et moi avons donné naissance à un fils.
Cet enfant est naturellement devenu le frère de la femme de mon père, c’est à dire le beau-frère de mon père.
Et, dans le même temps, il est devenu mon oncle, puisqu’il est le frère de ma belle-mère.
Mon fils est donc mon oncle.
Mais le notaire n’est pas au bout de ses surprises !
En effet, mon père et sa femme ont donné le jour à un garçon qui, de fait, est devenu mon frère puisqu’il est le fils de mon père, mais aussi mon petit-fils puisqu’il est le fils de la fille de ma femme.
Je me retrouve ainsi le frère de mon petit-fils !
Et notre grand-mère commune n’est autre que ma femme.
Du coup, je me retrouve… mon propre grand-père !
Imaginez ce que cela va être avec le Mariage Pour Tous, lorsqu’un père sera la mère ou qu’une mère sera le père !
Un étrange méli-mélo, peu favorable à des relations familiales faciles et sereines…
Denis LENSEL