Dernières nouvelles du Saint Suaire - France Catholique
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Marie dans le plan de Dieu
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Dernières nouvelles du Saint Suaire

Alors qu’une exposition dans la cathédrale de Salamanque, en Espagne, propose depuis le 22 octobre une sculpture hyperréaliste du Christ à partir du linceul de Turin, l’historien Jean-Christian Petitfils offre, dans son nouvel ouvrage, une synthèse de toutes les connaissances actuelles sur le sujet.
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Jean-Christian Petitfils, auteur du remarquable Dictionnaire amoureux de Jésus (Plon, 2015), porte depuis quarante ans un inextinguible intérêt au linceul de Turin. Son ouvrage, qui est le fruit de cet amas patient de connaissances, commence par explorer les mystères liés aux pérégrinations du suaire. Depuis Jérusalem, à l’époque de la mort du Christ en l’an 33 – puisque l’auteur est loin de réfuter l’hypothèse de l’origine de la relique –, jusqu’à la cathédrale de Turin où l’on peut vénérer aujourd’hui l’antique sergé de lin.

L’auteur en profite pour démêler une énigme longtemps restée en suspens : son hypothèse est en effet que le linge n’a pas disparu en 1204 lors du sac de Constantinople, emporté par les seigneurs de la quatrième croisade, mais qu’il demeura dans le Trésor de la chapelle du palais impérial et fut cédé à saint Louis en 1241 par Baudouin II, le dernier empereur latin, dans la foulée de la cession de la sainte couronne d’épines.

Au vent de l’histoire

Jean-Christian Petitfils écrit des pages passionnantes dans lesquelles il rappelle la vénération dont est l’objet le suaire depuis des siècles, y compris de la part des plus grands. Ainsi raconte-t-il le voyage entrepris à Chambéry en 1511 par Anne de Bretagne, reine de France. Puis celui du jeune François Ier, cinq ans plus tard, venu à pied de Lyon pour rendre grâce, après la victoire de Marignan. On se retrouve aux côtés de Françoise de Sionnaz, dame de Boissy, assistant les larmes aux yeux à une ostension en juillet 1566 et demandant que l’enfant qu’elle portait devînt prêtre : en l’occurrence, il s’agira de saint François de Sales qui, lui aussi, voua toute sa vie une grande dévotion au Saint Suaire.

Au crible de la science

On attendait bien sûr l’historien sur les questions scientifiques, au-delà de celle concernant la datation au carbone 14 dont une expérience, en 1989, data le linceul du Moyen Âge, ce qui depuis a été largement remis en cause. S’il évoque l’étude de 1973 portant sur les pollens et le tissage du lin, puis la découverte en 1976 de la tridimensionnalité du linceul – si probantes –, il ouvre aussi de nombreuses pistes méconnues qui plaident pour l’authenticité.

L’auteur revient aussi sur deux autres reliques de la Passion, moins célèbres : le suaire d’Oviedo et la tunique d’Argenteuil. L’analyse comparée des trois reliques est stupéfiante : elle révèle d’étonnantes concordances entre elles, qu’il s’agisse des pollens, très ressemblants, ou du sang de type AB, l’un des moins répandus…

Retrouvez l’intégralité de l’article dans le magazine.