«Cette célébration est un signe de l’enracinement chrétien de cette cathédrale. » D’entrée de jeu, l’accent est donné pour cette première messe dans Notre-Dame depuis le dramatique incendie. La date n’avait pas été choisie au hasard, puisqu’il s’agit de la fête de la Dédicace de la cathédrale, acte liturgique fondateur pour un lieu de prière : un retour aux sources en quelque sorte, puisque le culte y est établi depuis la fin du XIIe siècle.
Pourtant, ici point de messe solennelle, mais un petit comité d’une trentaine de personnes casquées, et composé pour moitié de prêtres, pour moitié de laïcs : ceux qui travaillent sur le chantier de restauration, ainsi que des salariés du diocèse, qui œuvraient au quotidien dans cette maison de Dieu. « C’est leur maison », affirmera l’archevêque après la messe, au cours de la conférence de presse qui suivra. Il glissera aussi en forme de confidence que, selon l’architecte en chef qui suit les travaux, il existe un « esprit de communion » sur le chantier, le même qui a présidé à la construction de la cathédrale, au service d’une œuvre qui les dépasse.
Dans la chapelle de la Vierge
Le lieu de la célébration, lui, est particulièrement bien choisi puisqu’il s’agit de la chapelle de la Vierge, au fond du chœur, derrière la fameuse Pietà. Là où, jusqu’à présent, était exposée la Sainte couronne d’épines ayant serti la tête du Christ, et sauvée miraculeusement des flammes de l’incendie du 15 avril. Dans une chapelle latérale, à droite, la fameuse Vierge du pilier, emblème de Notre-Dame, elle aussi entièrement préservée de l’incendie, et désormais barricadée derrière une palissade de bois. Un projet du diocèse envisage d’exposer une copie sur le parvis de la cathédrale…
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