Le 9 mai à 11 h 30, après avoir visité le Musée hachémite, le Pape est entré dans la Mosquée voisine Al-Hussein Ben Talal, construite à la mémoire du père du Roi et inaugurée en 2006. Cette visite a été suivie d’une rencontre avec les chefs religieux musulmans, le corps diplomatique et les recteurs des universités qui font face à la mosquée. Le Cardinal Secrétaire d’État a brièvement répondu au salut du Prince Ghazi Bin Talal, signataire du message du 13 octobre 2007 adressé par 138 sages musulmans au Pape et aux responsables des autres Églises et confessions chrétiennes. Puis Benoît XVI a pris la parole, faisant d’emblée part de sa préoccupation face à ceux pour qui la religion « est nécessairement une cause de division dans notre monde ». Il s’est demandé s’il ne fallait pas aussi reconnaître « que c’est souvent la manipulation idéologique de la religion, parfois à des fins politiques, qui est le véritable catalyseur des tensions et des divisions et, parfois même, des violences dans la société ». Musulmans et chrétiens doivent donc être « cohérents dans le témoignage qu’ils rendent à tout ce qui est vrai et bon, et toujours conscients de l’origine commune et de la dignité de toute personne humaine, qui se trouve au sommet du dessein créateur de Dieu à l’égard du monde et de l’histoire ».
Le Saint-Père a ensuite salué la détermination des éducateurs et des responsables civils et religieux jordaniens « à s’assurer que le versant public de la religion reflète sa véritable nature », soulignant combien la coopération entre chrétiens et musulmans en Jordanie « est un exemple encourageant pour la région, et même pour le monde », affirmant « la contribution positive et créatrice que la religion peut et doit apporter à la société civile ». Il a aussi souligné la nécessité pour chrétiens et musulmans d’assumer « le défi de développer en vue du bien, en référence à la foi et à la vérité, le vaste potentiel de la raison humaine… En tant que croyants au Dieu unique, nous savons que la raison humaine est elle-même un don de Dieu et qu’elle s’élève sur les cimes les plus hautes quand elle est éclairée par la lumière de la vérité divine. En fait, quand la raison humaine accepte humblement d’être purifiée par la foi, elle est loin d’en être affaiblie ; mais elle en est plutôt renforcée pour résister à la présomption et pour dépasser ses propres limitations. De cette façon, la raison humaine est stimulée à poursuivre le noble but de servir le genre humain… Pour autant, loin de rendre étroits les esprits, l’adhésion authentique à la religion élargit l’horizon de la compréhension humaine. Elle protège la société civile des excès de l’ego débridé qui tend à absolutiser le fini et à éclipser l’infini, elle assure que la liberté s’exerce main dans la main avec la vérité, et elle enrichit la culture avec des vues relatives à tout ce qui est vrai, bon et beau ».
Benoît XVI a ensuite rappelé que « c’est notre commune dignité humaine qui donne naissance aux droits humains universels. Ceux-ci valent également pour tout homme et toute femme, quelle que soit sa religion et quel que soit le groupe ethnique ou social auquel il appartienne. À cet égard, nous devons noter que le droit à la liberté religieuse dépasse la seule question du culte et inclut le droit – spécialement pour les minorités – d’avoir accès au marché de l’emploi et aux autres sphères de la vie publique ». Avant de conclure, il a ajouté que la présence à cette rencontre du Patriarche de Bagdad, SB Emmanuel III Delly, le conduisait à évoquer « un peuple voisin, dont de nombreux citoyens ont trouvé refuge ici en Jordanie. Les efforts de la communauté internationale pour promouvoir la paix et la réconciliation, conjugués à ceux des responsables locaux, doivent continuer afin de porter des fruits dans la vie des Irakiens… Une fois encore, j’invite avec insistance les diplomates et la communauté internationale qu’ils représentent, ainsi que les responsables politiques et religieux locaux, à faire tout ce qui est possible pour assurer à l’antique communauté chrétienne de cette noble terre ses droits fondamentaux à une coexistence pacifique avec l’ensemble des autres citoyens ».
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9 mai en fin d’après midi, la cathédrale melkite St-Georges a accueilli le Saint-Père qui a célébré les vêpres avec les représentants, prêtres, religieux et fidèles des Églises catholiques locales, maronite, syriaque, arménienne, chaldéenne et latine. Était présent l’Archevêque orthodoxe Benediktos Tsikoras. Après le mot d’accueil du Patriarche melkite SB Grégoire III Laham et de son Vicaire jordanien Mgr Yasser Ayyach, Benoît XVI s’est adressé à l’assemblée : « L’Église est un peuple de pèlerins. Elle a été ainsi marquée, à travers les siècles, par des événements historiques déterminants et par des époques culturelles d’importance. Malheureusement, certaines ont parfois été accompagnées par des épisodes d’oppositions théologiques ou d’oppression. En revanche, d’autres ont été des moments de réconciliation renforçant merveilleusement la communion de l’Église et des temps de florissants renouveaux culturels auxquels les chrétiens de l’orient ont largement contribué… Tous les chrétiens sont appelés à répondre au commandement du Seigneur… de conduire les autres à le connaître et à l’aimer. Dans les faits, les vicissitudes de l’histoire ont fortifié les membres des Églises particulières pour remplir ce devoir avec vigueur et se confronter résolument aux réalités pastorales de ce temps ».
Rappelant ensuite les liens antiques de ces Églises avec le Patriarcat d’Antioche et son enracinement au Proche-Orient, Benoît XVI a dit à ses interlocuteurs : « Aujourd’hui, en tant que minorités disséminées en communautés sur ces territoires, vous êtes reconnus comme les disciples du Seigneur. La dimension publique de votre foi chrétienne ne se restreint pas à la sollicitude spirituelle… à votre peuple, aussi essentiel que cela soit. Mais au contraire, vos nombreuses entreprises inspirées par la charité universelle s’étendent à tous les Jordaniens, musulmans comme d’autres religions, ainsi qu’au grand nombre de réfugiés que ce royaume accueille si généreusement… Vos rites liturgiques, votre discipline ecclésiastique et votre héritage spirituel sont un témoignage vivant de votre tradition ininterrompue », a ajouté le Saint-Père rappelant aussi qu’en « imitant le Christ, ainsi que les patriarches et les prophètes de l’Ancien Testament, nous nous disposons à conduire le peuple du désert vers le lieu de la vie, vers le Seigneur qui nous donne la vie en abondance… Ceci marque l’ensemble de vos œuvres apostoliques, dont la variété et la dimension sont grandement appréciées… Votre présence dans cette société est un merveilleux signe de l’espérance qui nous définit comme chrétiens. Cette espérance déborde le cadre de nos communautés chrétiennes. Souvent, vous constatez que les familles appartenant à d’autres religions, avec lesquelles vous travaillez et auxquelles vous offrez un service de charité, partagent des préoccupations et des soucis qui dépassent les frontières culturelles ou religieuses ». Ces préoccupations concernent surtout les espoirs et aspirations des parents pour leurs enfants et le Pape s’est ainsi demandé : « Qui, en tant que parent ou personne de bonne volonté, pourrait ne pas être troublé par les influences néfastes si présentes dans notre monde globalisé, notamment les facteurs destructeurs présents dans l’industrie du divertissement qui exploite sans cœur l’innocence et la sensibilité des jeunes et des personnes vulnérables ? ».
Enfin, le Saint-Père a encouragé les candidats au sacerdoce et à la vie religieuse et tous les jeunes chrétiens jordaniens : « N’ayez pas peur d’offrir une contribution sage, pondérée et respectueuse à la vie publique de ce pays. La voix authentique de la foi apporte toujours intégrité, justice, compassion et paix ! ».
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Le 10 mai à 10 h, le Pape a célébré la messe au Stade d’Amman en présence de 25 000 personnes. Au cours de son homélie, il a dit que la communauté catholique de ce pays était « profondément touchée par les difficultés et les incertitudes qui affectent tous les peuples du Moyen-Orient », encourageant les fidèles à « ne jamais oublier la grande dignité de leur héritage chrétien, ni la solidarité affectueuse de leurs frères et sœurs de l’Église de par le monde ». Après avoir rappelé que c’est aujourd’hui en Jordanie la Journée mondiale de prière pour les vocations, Benoît XVI a invité les nombreux jeunes présents à « considérer comment le Seigneur les appelle à le suivre et à construire son Église que ce soit dans le ministère sacerdotal, dans la vie consacrée ou dans le sacrement de mariage ». Rappelant que 2009 est en Terre Sainte l’année de la Famille, il a ainsi manifesté son souhait que chaque famille chrétienne « grandisse dans la fidélité à sa haute vocation pour être une véritable école de prière, où les enfants apprennent l’amour sincère de Dieu, où ils mûrissent par la maîtrise de soi et le souci du bien des autres, et où, modelés par la sagesse née de la foi, ils contribuent à construire une société toujours plus juste et fraternelle… Puissent les familles d’aujourd’hui… ne jamais manquer de l’assistance matérielle et morale dont elles ont besoin pour remplir leur rôle irremplaçable dans le service de la société ! ».
Soulignant aussi « la dignité particulière, la vocation et la mission des femmes dans le dessein de Dieu », thème de réflexion de l’Année de la Famille, le Saint-Père a ajouté que l’Église « doit au patient, aimant et fidèle témoignage d’innombrables mères chrétiennes, religieuses, enseignantes, médecins ou infirmières…, doit à toutes ces femmes qui, de différentes et parfois de très courageuses manières, ont consacré leurs vies à construire la paix et à promouvoir l’amour ». Puis le Saint-Père a rappelé que « cette dignité reçue de Dieu et ce rôle des femmes n’ont pas toujours été suffisamment compris et estimés… Par son témoignage public de respect vis-à-vis de la femme, et sa défense de la dignité innée de toute personne humaine, l’Église en Terre Sainte peut apporter une importante contribution au progrès d’une vraie culture humaniste et à la construction de la civilisation de l’amour ».
Commentant l’Évangile du jour dans lequel le Seigneur dit être le bon pasteur qui donne sa vie pour ses brebis, le Pape a ajouté : « Puisse le courage du Christ notre berger vous inspirer et vous soutenir chaque jour dans vos efforts pour rendre témoignage de la foi chrétienne et pour maintenir la présence de l’Église dans l’évolution du tissu social de ces terres si anciennes… La fidélité à vos racines chrétiennes, la fidélité à la mission de l’Église en Terre Sainte réclament à chacun de vous – a-t-il encore dit – un courage singulier : le courage de la conviction, née d’une foi personnelle, qui ne soit pas seulement une convention sociale ou une tradition familiale ; le courage de dialoguer et de travailler aux côtés des autres chrétiens au service de l’Évangile et de la solidarité avec les pauvres, les personnes déplacées et les victimes des grandes tragédies humaines ; le courage de construire de nouveaux ponts pour rendre possible la rencontre fructueuse des personnes de religions et de cultures différentes, et donc d’enrichir le tissu de la société. Cela signifie également rendre témoignage à l’amour qui nous porte à donner nos vies au service des autres, et ainsi à contrecarrer des manières de penser qui justifient qu’on puisse prendre des vies innocentes ».
À la fin de la messe et avant le Regina Coeli, le Pape s’est adressé à Marie, demandant « à la Mère de l’Église de porter en regard de miséricorde sur tous les chrétiens de cette région afin que, soutenus par son intercession, ils puissent être authentiquement unis dans la foi qu’ils professent et dans le témoignage qu’ils rendent ».
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Au bord du Jourdain
Le 10 mai à 16 h 30 Benoît XVI s’est rendu par la route à Béthanie, à 50 km d’Amman, où, en présence des souverains jordaniens, le Prince Ghazi Bin Talal a conduit la visite du parc consacré au site traditionnel du baptême de Jésus. Le site historique, peut-être proche, n’est pas encore connu, comme l’a expliqué au Pape le Directeur du Centre Al Maghtas. À suivi la cérémonie de bénédiction des premières pierres de deux églises catholiques qui seront construites près du Jourdain. Ce lieu, a dit le Pape, est « marqué par de nombreux événements mémorables dans l’histoire biblique. Le prophète Elie provenait d’ici… C’est ici également que l’Esprit du Seigneur appela Jean, le fils de Zacharie, à prêcher la conversion des cœurs. Jean l’Évangéliste situe aussi en ce lieu la rencontre entre le Baptiste et Jésus, qui, à son baptême, fut oint par l’Esprit ».
« La première pierre d’une église est un symbole du Christ », a alors rappelé le Saint-Père. « L’Église repose sur le Christ. Elle est soutenue par lui et elle ne peut pas être séparée de lui. Il est l’unique fondement de toute communauté chrétienne, la pierre vivante… Avec lui, nous aussi sommes des pierres vivantes composant une maison spirituelle… Dans le Christ l’Église est une communauté de vie nouvelle, une réalité dynamique de grâce qui découle de lui ». Puis il a rappelé qu’on entre dans l’Église par le baptême. La mémoire du propre Baptême du Christ se présente de façon vivante à nous en ce lieu. Jésus s’est mis dans la file avec les pécheurs et il a accepté le baptême de pénitence de Jean comme un signe prophétique de sa propre passion, mort et résurrection pour le pardon des péchés… Que le Jourdain vous rappelle sans cesse que vous avez été lavés dans les eaux du baptême et que vous êtes devenus membres de la famille de Jésus. Vos vies, en conformité avec sa parole, ont été transformées à son image et à sa ressemblance…. Puisse la contemplation méditative de ces mystères vous enrichir d’une joie spirituelle et d’une force morale. Avec l’Apôtre Paul, je vous encourage à grandir dans toute l’étendue des nobles attitudes contenues sous le nom bénie d’agape, l’amour chrétien. Favorisez le dialogue et la compréhension dans la société, spécialement lorsque vous revendiquez vos droits légitimes. Au Moyen-Orient, marqué par des souffrances tragiques, par des années de violence et de tensions non résolues, les chrétiens sont appelés à offrir leur contribution, inspirée par l’exemple de Jésus, à la réconciliation et à la paix à travers le pardon et la générosité. Continuez à être reconnaissants envers ceux qui vous conduisent et vous servent fidèlement comme ministres du Christ. Vous faîtes bien d’accepter leur accompagnement dans la foi, sachant qu’en recevant l’enseignement des Apôtres qu’ils transmettent, vous accueillez le Christ et vous accueillez celui qui l’envoie ».
Après le rite de bénédiction des pierres de fondation de l’église qui servira aux latins et de celle pour les melkites, le Pape a regagné Amman pour la nuit.
Le 11 mai, après sa messe privée, le Pape a quitté la nonciature d’Amman pour gagner à 9 h 30 l’aéroport de la capitale jordanienne. Dans son discours d’adieux, il a remercié le Roi Abdallah II de son hospitalité, et tous ceux qui ont rendu possible la première étape de son pèlerinage en Terre Sainte. « Je voudrais encourager les Jordaniens, qu’ils soient chrétiens ou musulmans, à bâtir sur les fondements fermes de la tolérance religieuse qui permettent aux membres des différentes communautés de vivre ensemble dans la paix et le respect mutuel ». Benoît XVI a ensuite souligné combien le souverain hachémite a été actif en favorisant le dialogue interreligieux, saluant son engagement personnel. « Je note aussi avec gratitude – a-t-il ajouté – la considération particulière qu’il porte à la communauté chrétienne en Jordanie. Cet esprit d’ouverture aide non seulement, à court terme, les membres des différentes communautés ethniques à vivre ensemble dans ce pays en paix et en harmonie, mais il a favorisé aussi, à long terme, les initiatives politiques de la Jordanie en vue de réaliser la paix dans tout le Moyen-Orient ». L’avion papal s’est ensuite envolé pour Tel Aviv (Israël).
En Israël
A 11 h locale, après une demi-heure de vol, Benoît XVI est arrivé à l’aéroport Ben Gurion de Tel Aviv accueilli par le Président de l’État d’Israël, M. Shimon Peres, et le Premier Ministre M. Benjamin Netanyahu. Parmi les autorités civiles, on notait les évêques de Terre Sainte. Le Pape les a remerciés de l’accueillir en Israël, terre, a-t-il dit, « qui est sainte pour des millions de croyants à travers le monde… une terre consacrée par les pas des patriarches et des prophètes, une terre que les chrétiens ont en particulière vénération puisque c’est là que se déroulèrent la vie, la mort et la résurrection de Jésus-Christ… Je viens, comme tant d’autres avant moi, pour prier sur ces lieux saints, pour prier spécialement pour la paix, la paix ici en Terre Sainte, et la paix dans le monde ». Le Saint-Siège et l’État d’Israël, a ajouté le Pape, « partagent de nombreuses valeurs, en particulier la préoccupation de donner à la religion sa juste place dans la société. Le juste ordonnancement des relations sociales présuppose et requiert le respect de la liberté et de la dignité de chaque être humain, que les chrétiens, les musulmans et les juifs croient être créés par un Dieu aimant, à son image et à sa ressemblance. Quand la dimension religieuse de la personne est niée ou marginalisée, le fondement même de la juste compréhension des droits humains inaliénables est mis en péril… Le peuple juif a tragiquement fait l’expérience des terribles conséquences d’idéologies qui nient la dignité fondamentale de toute personne humaine. Il est juste et opportun que, pendant mon séjour en Israël, je puisse avoir la possibilité d’honorer la mémoire des six millions de juifs victimes de la Shoah, et de prier pour que l’humanité ne soit plus jamais témoin d’un crime d’une telle ampleur. Malheureusement, l’antisémitisme continue de relever la tête en beaucoup d’endroits de notre monde. Ceci est totalement inacceptable. Tous les efforts doivent être faits pour combattre l’antisémitisme où qu’il se manifeste, et pour promouvoir le respect et l’estime pour les personnes de toute race, peuple, langue et nation dans le monde entier ».
« Durant mon séjour à Jérusalem – a poursuivi Benoît XVI – j’aurai le plaisir de rencontrer de nombreux responsables religieux éminents de ce pays. Les trois grandes religions monothéistes ont, entre autres, en commun une vénération particulière pour cette cité sainte. C’est mon espérance la plus chère que tous les pèlerins qui se rendent sur les lieux saints puissent y avoir accès librement et sans restriction, qu’ils puissent prendre part aux célébrations religieuses et qu’ils puissent soutenir le digne entretien des lieux de culte qui se trouvent sur les sites sacrés ». Puis il a ajouté que « bien que le nom même de Jérusalem signifie ville de la paix, il est trop évident que, depuis des décennies, la paix a tragiquement fait défaut aux habitants de cette région. Les yeux du monde sont tournés vers les peuples de cette région alors qu’ils s’efforcent de trouver une solution juste et durable aux conflits qui ont causé tant de souffrances. Les espoirs d’innombrables hommes, femmes et enfants de connaître un avenir plus stable et plus sûr dépendent de l’issue des négociations pour la paix entre Israéliens et Palestiniens. Avec les hommes de bonne volonté, où qu’ils soient, je plaide pour qu’avec tous les responsables soient explorées toutes les possibilités afin d’aboutir à une solution juste aux difficultés persistantes, de telle sorte que les deux peuples puissent vivre en paix dans leur propre pays, à l’intérieur de frontières sûres et internationalement reconnues. A cet égard, j’espère et je prie pour qu’un climat de plus grande confiance puisse bientôt être créé qui permettra aux parties d’accomplir de réels progrès sur la route de la paix et de la stabilité ».
À la fin de son discours, le Saint-Père s’est adressé aux catholiques et leur a rappelé qu’il sera présent à Nazareth pour les célébrations conclusives de l’Année de la Famille. « La famille – a-t-il rappelé – est la première et irremplaçable éducatrice de la paix. Elle a donc un rôle vital à jouer dans la guérison des divisions qui blessent la société humaine à tous les niveaux. Aux communautés chrétiennes de Terre Sainte, je dis : par votre témoignage de foi en celui qui a prêché la réconciliation et le pardon, par votre engagement pour défendre le caractère sacré de toute vie humaine, vous pouvez apporter une contribution significative à la cessation des hostilités qui ont trop longtemps affligé cette terre. Je prie pour que votre présence continue en Israël et sur les territoires palestiniens porte beaucoup de fruits pour que grandissent la paix et le respect mutuel entre les peuples qui vivent sur les terres de la Bible ». Après la cérémonie, le Pape s’est rendu en hélicoptère au Mont Scopus à Jérusalem où il a été reçu par le maire Nir Barkat et s’est ensuite rendu en automobile à la délégation apostolique de Jérusalem où il a déjeuné. Cet après-midi, le Saint-Père rendra visite au Président Peres, avant de visiter le Mémorial Yad Vashem. Après qui il rencontrera les membres d’organisations pour le dialogue interreligieux au Centre Notre-Dame de Jérusalem.
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