– « La nouvelle évangélisation nécessite un nouveau souffle de l’Esprit pour l’Eglise. Elle a besoin d’un mouvement de conversion dont les évêques et les prêtres sont les agents principaux pour retrouver une spiritualité qui rapporte notre vie à la sainteté. Il faut donc encourager une spiritualité biblique dans la formation des séminaristes et une spiritualité qui favorise l’amour de la mission ». (Mgr Michel Aoun, évêque des Maronites au Liban)
– Les laïcs attendent que « les évêques et les prêtres soient des maîtres de sainteté », des hommes qui « prient avec foi, qui aiment passionnément le Christ, s’assoient dans le confessionnal, soignent leur prédication qui devient beaucoup plus efficace si on vit ce que l’on dit et on prêche ce que l’on vit ». (Mgr Echevarria Rodriguez, de l’Opus Dei)
– « La nouvelle évangélisation nécessite un nouveau type de gouvernement, en particulier de la part des prêtres qui, évitant des attitudes dominatrices et arrogantes, doivent suivre Jésus en offrant une direction humble, généreuse, capable d’inciter et d’encourager. » (Mgr Ferrao, archevêque de Goa, Inde)
– « L’évangélisation a pour finalité la conversion des hommes, c’est-à-dire l’accueil du Christ. Afin qu’elle ne soit pas « asphyxiée par l’immobilisme, la bureaucratie ou le cléricalisme », il est nécessaire pour les prêtres et les évêques « d’adopter “un nouveau style de vie pastorale” par un travail de sanctification, une intelligence théologique du renouveau missionnaire, par l’apprentissage d’une manière nouvelle d’exercer » son ministère. (Mgr Rey, évêque de Fréjus-Toulon)
– « Les scandales, un leadership de mauvaise qualité, les styles de vie matérialistes et la perte du zèle pastoral comptent parmi les risques de la mission évangélisatrice des pasteurs. La vie presque monastique, intellectuelle et confortable dans les séminaires a échoué dans la formation de pasteurs compétents et réceptifs face aux besoins des gens » il faut donc réviser cette formation. (Mgr Wong Soo Kau, archevêque en Malaisie)
– « J’invite les pasteurs à discerner les fruits que les charismes des nouveaux mouvements apportent à l’Église et à les accueillir, à encourager les charismes que l’Esprit y suscite et où les fruits sont manifestes » (Mgr Aoun, évêque des Maronites au Liban)
– « L’Eglise est-elle prête à la nouvelle évangélisation ? Car celle-ci n’est pas simplement un contenu, mais aussi un processus ». Comme « le Bx Jean-Paul II y invitait les évêques, laïcs et prêtres », nous appelons à leur « nouvelle audace apostolique dans leur gouvernement » et pour cela à « un renouvellement de la formation au gouvernement pastoral » (Marc et Florence de Leyritz, Fondateurs d’Alpha-France)
Pour aller plus loin :
- 4/ Le développement de la nouvelle évangélisation dans l’Eglise nécessite avant tout un travail profond d’évangélisation et de conversion, personnelle et communautaire, de tous les baptisés, et en premier lieu des pasteurs et des consacrés
- 8/ L’expérience apostolique des laïcs, particulièrement celle des jeunes et des familles, ainsi que les initiatives missionnaires des nouveaux mouvements et des communautés, constituent le socle de la nouvelle évangélisation et ses forces vives, dont doit s’inspirer l’ensemble de la pastorale missionnaire de l’Eglise
- 9/ Comme il en a été dans toute l’histoire de l’Eglise, il ne peut y avoir d’évangélisation sans exercice et témoignage de la charité, sans la mise en œuvre de la doctrine sociale de l’Eglise par les baptisés, qu’il faut savoir mieux « conjuguer avec une évangélisation explicite »
- 3/ La nouvelle évangélisation est un dialogue avec le monde rendu crédible par le témoignage, la confession publique et courageuse d’une foi assurée dans Christ-Sauveur, et non un questionnement prudent ou incertain sur Dieu
- Jean-Paul Hyvernat