3125-L'eucharistie à Québec - France Catholique
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Le martyre des carmélites
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3125-L’eucharistie à Québec

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La décision, d’organiser un congrès eucharistique au Québec était en soi un acte de courage et d’espérance. Depuis les années 60 et la « révolution silencieuse » de René Lévêque, la Belle Province s’est engagée dans un processus de déchristianisation qui, à vues humaines, semble sans remède. Là où l’Église, pendant plusieurs siècles, fut l’âme de toute une société rebelle à l’uniformisation anglo-saxonne, il semble que la modernisation ait entrepris, sans beaucoup d’obstacles, son œuvre d’arasement intellectuel, spirituel et moral. L’anticléricalisme et une sorte de néo-voltairianisme s’emploient à ridiculiser les convictions chrétiennes et à développer une culture contraire aux anciennes valeurs familiales. Au nom de la modernité, c’est la fin programmée de l’histoire du christianisme là même où il écrivit pourtant de si belles pages, missionnaires et mystiques.

Malheureusement, le catholicisme québécois, souvent en désarroi, a trop souvent intériorisé la critique qui le déstabilisait, en croyant qu’en se mettant au diapason de cette modernité, il pourrait devenir accep-table à ses détracteurs. Cette faute majeure a achevé de mettre par terre l’Église du Québec, en dépit de la résistance souvent héroïque de ses meilleurs fidèles. Déjà les Journées Mondiales de la Jeunesse à Toronto, les dernières de Jean-Paul II, avaient signifié une volonté de renaissance catholique au Canada, qui s’était heurtée toutefois, sur place, au scepticisme, sinon à l’hostilité de beaucoup. Dans ces conditions, l’organisation d’un congrès eucharistique à Québec est pour nos frères de là-bas un ressourcement indispensable qui permet de retrouver l’accès à la force même du Christ, telle qu’elle nous est sacramentellement offerte. L’idéologie, le conformisme, le scepticisme sont pris à revers pour redonner sa centralité au mystère de la Pâque et à la présence du corps offert et glorieux du Christ mort et ressuscité. Ainsi le témoignage des saints fondateurs retrouve son sens et remobilise les nouvelles générations saturées de ce monde déjà trop vieux d’avoir voulu sacrifier aux mythes du jeunisme et des fausses libérations. Le scepticisme et l’ironie ont beau se déployer contre le retour de l’orthodoxie et de la piété traditionnelle, déjà se lèvent, dans la lumière eucharistique, les nouvelles générations ouvertes à la vie et à la fécondité de l’Amour manifesté pour la Joie et le Salut de tous !

NB : Le numéro de France Catholique de cette semaine consacre 4 pages d’un magnifique reportage sur le Congrès de Québec. Ne le manquez pas.

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