3116-Confusion des genres - France Catholique
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La justice de Dieu
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3116-Confusion des genres

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Les médias du monde entier montrent l’image
d’un « homme enceint ». Derrière l’apparence,
il faut revenir à la réalité : c’est une femme.

C’aurait pu être un poisson d’avril défraîchi, mais c’est une his­toire sordide et vraie. On n’entrera donc pas dans trop de détails. Il faut cependant prendre conscience des enjeux idéologiques qui sous-tendent l’aventure de cette Américaine qu’on nomme « Thomas Beatie ». Le célèbre talk show d’Ophra Winfrey a montré à ses concitoyens ébahis la cérémonie d’échographie de son ventre de femme enceinte (de cinq mois), porté par son buste d’homme orné d’une barbiche.

Dissipons sans tarder tout malentendu. C’est bien une femme – fût-t-elle à barbe – dont il s’agit, même si sa grossesse stupéfie la planète après avoir atterré sa famille. Les médias du monde entier et l’état-civil américain ont beau lui reconnaître un statut d’homme, que semblent attester les photographies, on doit rétablir l’histoire dans le bon sens. Chaque cellule du corps de la petite Tracy, née il y a 34 ans comportait bien la fameuse paire XX signature indélébile de la féminité. Qu’elle se fasse nommer « Thomas » aujourd’hui n’y change rien. Tracy désirait « épouser » une autre femme, Nancy. Pour ce faire elle a obtenu, il y a une dizaine d’années, des interventions chirurgicales et hormonales lui donnant l’apparence d’un homme (pilosité masculine, ablation des seins…) Malgré un changement de genre à l’état-civil, elle n’est pas allée au bout de la logique, conservant ses organes reproducteurs. On dit que c’est parce que sa compagne se découvrait stérile, qu’elle se serait résolue à demander une insémination artificielle avec donneur quitte à interrompre les traitements hormonaux masculinisant.
Après le refus effarés des médecins, on parle de bricolage quasi-vétérinaire, puis d’une triste fausse-couche de jumeaux. Une petite fille est finalement annoncée pour juillet. Nancy se prétend, d’ores et déjà, son unique « maman » tandis que Tracy, que l’on ne connaît plus que sous le nom de Thomas, se désigne en père, bien qu’elle en soit à 6 mois de grossesse et qu’elle a bien fourni un ovocyte et non pas un spermatozoïde pour concevoir son enfant. Ce dernier sera victime d’un jeu de dupe. On pourra lui raconter n’importe quoi, cela ne changera pas la réalité biologique de sa conception.
Oui, mais les images de la future maman ont de quoi troubler sur son genre, et c’est justement dans cette illusion que s’engouffrent les théoriciens du « gender ». Ils militent depuis des années contre le caractère naturel de distinction homme femme. Ils invoquent ces poissons mâles qui deviennent femelles au cours de leur vie. Pour eux, le transsexualisme est une aubaine et une preuve.

En obtenant, à l’aide d’artifices médicaux, un apparent changement de sexe, mais surtout en le faisant valider par l’état-civil, ils font croire que l’on choisit son sexe. Non seulement, les petites filles joueraient à la poupée et les garçons à la guerre par une suite de préjugés historiques et de conditionnements éducatifs, mais encore il faudrait ranger la maternité parmi les injonctions culturelles pesant sur les femmes.

Le lobby du mariage ho­mosexuel et de l’homopa­ren­talité surfe sur ces supercheries. En France, on a même bien failli se retrouver en situation de marier deux hommes. En 2005, le député maire de Rueil-Malmaison, Patrick Ollier, avait flairé la manœuvre en refusant d’unir deux personnes trans­sexuelles dont l’une seulement avait déjà obtenu une identité féminine à l’état-civil, l’autre attendant le mariage pour se faire opérer. On se serait retrouvé avec deux personnes de même sexe officiellement mariées.
Alors qu’ils souffrent d’une très douloureuse crise identitaire qui les enferme dans des projets de mutilation qui ne peuvent apporter l’épanouissement dans la mesure où ils dénient leur réalité biologique, les transsexuels sont promus comme des libérateurs par les idéologues du gender.
Mais l’histoire effrayante de la grossesse qu’on prétend « masculine » fait plutôt conclure à un retour à la na­­ture. Que cette mère soit travestie de façon médicalement assistée n’enlève rien à sa maternité. Ce que le film Junior, en 1994, avait imaginé par pure science fiction (on y voyait Arnold Schwarzenegger actuel gouverneur de Califor­nie « enceint ») n’est aucunement devenu réalité. D’ail­leurs, l’affaire provoque dé­jà une querelle dans le petit monde de la transsexualité : celle qu’on présente comme « Erwan » et qui participa à l’émission Secret Story pour y faire valoir son intention de changer de sexe se dit dégoûtée. Elle aurait affirmé au magazine Public : « Ce que fait cet homme va à l’en­contre de mon combat… Ce n’est pas avec des gens comme cet homme que l’on va faire évaluer les mentalités. »

Pourquoi « Erwan » estime-elle « scandaleuse » la démarche de Tracy alias Thomas ? « Si cet homme porte un enfant, c’est qu’il accepte sa féminité ! »