3104-KAZAKHSTAN - France Catholique
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La justice de Dieu
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3104-KAZAKHSTAN

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Dans un pays à moitié européen et orthodoxe et à moitié asiatique et musulman, les 400 000 catholiques (2,5 % de la population) constituent
une Église très dynamique.

Plus grand pays d’Asie centrale – dont une petite partie du territoire est du côté européen de l’Oural -, le Kazakhstan est un point de jonction des civilisations entre l’Europe et l’Asie. Dans ce pays de 15 millions d’habitants, grand comme cinq fois la France, près de 130 nationalités coexistent depuis plusieurs siècles. Toutes les religions y sont représentées et vivent en bonne entente.

Le Président Nazarbaïev qui, depuis trois mandats successifs, dirige autoritairement le pays, a été de nouveau conforté par la victoire de son parti aux dernières élections législatives (août 2007). Depuis 17 ans, il s’est forgé l’image d’un homme qui a su maintenir la paix interreligieuse et interethnique, malgré les risques d’instabilité liés à la position stratégique de son pays.

Si les résultats ne sont pas contestés – stabilité politique, croissance écono­mique fondée sur l’exportation de pétrole, bonnes relations extérieures – une partie de la population se lasse des excès d’autoritarisme du président et de son culte de la personnalité. Les opposants se multiplient.

Au Kazakhstan, les musulmans, sun­­nites pour la plupart, représentent 50 % de la population, les orthodoxes 45 %. La communauté catholique, bien que très minoritaire, tient une place reconnue et consolide son implantation, après des décennies de persécution.

Les 60 paroisses réparties sur quatre diocèses regroupent environ 400 000 fi­dèles d’origines diverses : Allemands pour les plus anciens, mais aussi Baltes, Ukrainiens, Polonais, victimes du régime stalinien dans les années trente et déportés au Kazakhstan dans des camps de travaux forcés.

En 1991, après l’effondrement de l’Union soviétique, neuf prêtres catholiques seulement vivaient au Kazakhstan. Aujourd’hui, ils sont plus de 80, aidés de 100 sœurs et environ 70 caté­chistes et missionnaires laïcs à exercer un service pastoral avec zèle et dévouement. La plupart de ces prêtres viennent de l’étranger ou ont été ordonnés en dehors du pays.

La formation d’un clergé local devenant indispensable, un grand séminaire a été ouvert dans la ville de Karaganda, près de la capitale Astana, en janvier 2005. Unique séminaire catholique de l’Asie centrale, il accueille actuellement 20 séminaristes. L’Aide à l’Église en Détresse a soutenu la construction de ce séminaire et, encore aujourd’hui, la formation des séminaristes (250.000 € pour le Kazakhstan en 2006).

Pour Mgr Lenga, archevêque de Ka­raganda, ce séminaire « incarne l’avenir de cette Église jeune et en pleine croissance ». Deux prêtres issus de ce séminaire ont été ordonnés en mai 2006. Ils ont déjà donné une nouvelle vigueur à la pastorale de l’Église locale, notamment auprès des jeunes et des familles.
« Nous sommes en chemin, nous avons l’enthousiasme des enfants ; nous nous efforçons de témoigner de la foi et de semer la Parole de Dieu dans les landes immenses du Kazakhstan », explique Mgr Lenga.

Grâce à la liberté d’évangéliser, et à l’audace de cette jeune Église ouverte au dialogue, la foi s’affermit et se partage, dans le respect des différentes traditions religieuses.

Église aux traits européens, de par une histoire douloureuse, l’Église du Kazakhstan est appelée à vivre le mystère lumineux de sa transfiguration, pour devenir une authentique Église d’Asie.

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